Noens : « Un choix logique »
Depuis sa blessure - fracture du tibia droit - à Ushuaïa fin septembre, Nastasia Noens avait tout mis en oeuvre pour revenir à la compétition avant la fin de l’hiver. La Niçoise avait attaqué sa préparation physique même plâtrée et avait pu retrouver les sensations de la piste, chez elle à Auron, début janvier. Mais lundi soir, la slalomeuse a annoncé qu’elle préférait tirer un trait sur cet hiver 201920, pour prendre le temps de retrouver son niveau. Elle s’en explique.
Ça n’a pas été un choix facile à faire...
C’était compliqué effectivement. J’avais très envie de reprendre la compétition, mais c’est finalement le choix le plus logique par rapport à la situation. Physiquement, je ressens toujours des douleurs à ma cheville. Et même si je progresse, je n’étais pas prête pour une Coupe du monde. J’ai consulté les staffs techniques et médicaux, mais c’est moi qui ai pris cette décision au final.
Qu’est-ce qui vous freine encore aujourd’hui ?
J’ai la cheville qui est très inflammatoire. Je savais que mon retour sur les skis ne pouvait pas se faire sans douleurs, mais là je manquais de sensations. Et puis, j’ai réenfourché à l’entraînement et j’ai eu une douleur très vive, alors qu’habituellement, avec le même choc, je n’aurais sûrement rien senti. J’ai tout fait pour reprendre avant la fin de saison, mais c’était encore trop tôt. Ça sera finalement une année blanche.
Revenir à Maribor (- février) était également risqué pour votre dossard protégé...
Oui, j’aurai eu un dossard protégé sur une course, mais ensuite je perdais tous mes points. Si j’avais été assez forte, je ne me serais pas posé cette question. Là, je n’aurais pas pu garder ma place. Je n’ai pas encore les armes pour me battre.
Le point positif, c’est que je vais pouvoir bénéficier du statut de blessée la saison prochaine et garder un dossard protégé dans les premières.
Quel va être votre programme désormais ?
Je vais prendre trois semaines de repos pour bien récupérer. Depuis ma blessure, ça ne m’est pas arrivé. Je passe quelques jours à Nice, puis je vais à Londres pour un stage intensif d’anglais. Ensuite, je reprendrai la préparation début mars, pour deux mois. J’ai le temps, avant la reprise en novembre, je veux bien préparer la saison prochaine. Je retrouverai peut-être la compétition avant, avec des FIS (courses de troisième division) dans l’hémisphère sud cet été. En tout cas, je veux reconstruire quelque chose de solide.