« Chaque jour compte »
A un peu plus de cinq mois des JO de Tokyo, Charlotte Bonnet a un programme chargé sur ce Meeting, où elle s’alignera sur cinq disciplines. Avec un objectif en ligne de mire : les Jeux
Charlotte Bonnet est une nageuse soulagée. Sa blessure à l’épaule droite (tendinite et bursite), qui l’a handicapée entre avril et octobre 2019, est désormais derrière elle. La nageuse de l’ONN va pouvoir attaquer sereinement sa saison en grand bassin. Après un premier Meeting au Luxembourg, la Niçoise, qui va fêter ses 25 ans dans une semaine, vient se tester sur cinq disciplines (50, 100, 200,400mnletle100mpapillon) sur ces trois jours. Avec un véritable test sur le 200 m nl, où elle croisera la Suédoise Michelle Coleman.
Quel sera votre principal objectif à Nice ?
Déjà, de me faire plaisir, car je nage à la maison et je serai soutenue par le public. L’objectif sportif sera de voir où je me situe. Ça ne sera que ma deuxième compétition en (après le Meeting du Luxembourg) et je suis fatiguée parce qu’on est actuellement sur un gros cycle d’entraînement, avec peu de récupération. Je vais avoir un programme chargé, mais c’est un Meeting qui va me servir également d’entraînement.
Quelles étaient vos sensations au Luxembourg ?
Ça fait toujours bizarre de revenir en grand bassin, après la saison en petit. Il fallait retrouver ses repères. Mais ça s’est bien passé, d’autant qu’on revenait d’un stage de reprise où on avait bien travaillé. Les temps étaient corrects pour un début d’année. Et puis, il y avait un plateau relevé, j’ai pu me mesurer à Sarah Sjöström sur le m papillon.
A cinq mois des Jeux, toutes les compétitions comptent ?
Chaque jour compte, chaque entraînement, chaque compétition. On est aux portes des Jeux, ça va passer super vite.
Aux championnats de France en petit bassin, vous avez été battue par Wattel sur le m, qui a pris votre record de France (*). Ce n’était plus dans vos habitudes...
Ça ne fait jamais plaisir d’être battue, mais je n’avais que - semaines d’entraînement, j’étais en reprise progressive après ma blessure à l’épaule. Je pour les Jeux. Tous les quatre ans, on assiste à des grosses surprises aux championnats de France. Il ne faut pas passer à côté ce jour-là, ça donne un stress supplémentaire. Je vais devoir être à % de ma forme le Jour-J.
Savez-vous déjà sur quelles distances vous vous alignerez à Chartres à ces championnats ?
Je tenterai de me qualifier pour les Jeux sur m, m et certainement le m car c’est une course programmée le dernier jour des Jeux.
Votre ami et coéquipier à l’ONN Jérémy Stravius a décidé de prendre sa retraite. Il va vous manquer ?
Ça m’a peiné, mais c’était le bon choix car Jérémy avait perdu de sa motivation. Après s’être battu pour des médailles, il n’avait plus les mêmes objectifs, il espérait entrer en finale olympique. Mais Jérémy va me manquer tous les jours à l’entraînement. Déjà parce que c’est un ami très proche, mais aussi pour son caractère joyeux, bosseur, c’est quelqu’un qui ne râle jamais.
Dans la présentation du Meeting, Christian Estrosi parle de « devoir de mémoire » envers Camille Muffat. C’est aussi une des raisons qui explique votre présence ?
Je n’ai pas besoin du Meeting pour penser à Camille. J’y pense tous les jours, quand je vais à la piscine, quand je me gare sur le parking face à son portrait... Mais c’est très bien de l’honorer à travers le Golden Tour CamilleMuffat. Je suis très attachée à cette appellation. Ça fait plaisir également à ses parents et à tous ceux qui l’ont aimée et qui viendront au Meeting. Il y a des nageurs qui ont côtoyé Camille et qui seront aussi à Nice pour elle.
Je n’ai pas besoin du Meeting pour penser à Camille. J’y pense tous les jours.”
* 51’’45 pour Marie Wattel à Angers, le 12 décembre dernier, où elle avait devancé Charlotte Bonnet (52’’04) et récupéré le record de France de la Niçoise (51’65’’ en 2017).