«Çametientàcoeur»
Antoine Zeghdar, le centre d’Oyonnax (Pro D2/XV) évolue aussi en sélection à VII. Avec ses partenaires, ils réalisent une grande saison en Seven World Series et rêvent des JO de Tokyo
La cérémonie d’ouverture, le village olympique et une atmosphère unique. Antoine Zeghdar regarde les Jeux de Tokyo (24 juillet9 août) avec des yeux d’enfant. Le Monégasque (21 ans) est membre de l’équipe de France de rugby à VII depuis mars 2019. Une sélection en pleine bourre qui tentera de composter son billet pour le Japon en juin prochain.
Antoine, comment expliquez-vous les résultats des Bleus et vos deux podiums en quatre manches de World Series ?
Il n’y a rien eu de spécial pour expliquer nos progrès. C’est simplement le prolongement de ce qu’on fait depuis un an et un tournoi où l’on a pris le temps de se parler davantage. Depuis, on a des bons résultats, on arrive à jouer ensemble et on colle au plan de jeu. Cette équipe est vraiment soudée. En dehors du rugby, on se voit souvent. Quand on se retrouve sur Paris, on va manger ensemble. Tout le monde s’aime beaucoup, il n’y a aucune animosité. Ça fait notre force.
La saison est belle, mais seule comptera la qualification pour les Jeux…
On n’est pas encore qualifiés. On aura un tournoi de la dernière chance, un Tournoi de qualification olympique en juin prochain. On ne sait pas encore où il se déroulera mais trois équipes participent aux World Series : nous, les Samoa et l’Irlande. Ensuite, on retrouvera des équipes comme les Tonga. Au bout, une seule équipe se qualifiera pour les Jeux.
Les Jeux, c’est un rêve…
C’est, pour moi, la compétition ultime.
J’en parlais avec mes partenaires et on se disait que ce serait un truc exceptionnel. Si on se qualifie, je pourrai en parler à mes enfants et mes petits enfants. Je serais le premier de ma famille à participer aux Jeux. C’est quelque chose qui me tient à coeur. Je ferai tout pour qu’on y arrive.
Le tout premier championnat de France de rugby à VII pro (remporté par le Racing ) s’est tenu à Paris le week-end dernier. Qu’en avez-vous pensé ?
Je n’ai pas pu voir les matchs puisque j’étais en Australie et c’était compliqué en raison du décalage horaire. Que le rugby à VII soit plus médiatisé, j’ai trouvé ça bien. Le stade était plein et l’ambiance était bonne. J’aurais vraiment voulu y participer avec Monaco.
Vous avez quitté Toulon et le Top pour Oyonnax et la Pro D l’été dernier. Comment se passe votre saison (en rugby à XV) ?
Je pense avoir fait le bon choix. J’ai quitté Toulon pour avoir plus de temps de jeu. On ne me faisait pas vraiment confiance en début de saison. C’est normal, il y avait des joueurs d’expérience. Puis on m’a laissé ma chance et ils ont tout de suite apprécié ce que j’ai proposé. Mais comme mon objectif personnel et prioritaire de l’année est de participer aux Jeux, le club m’a laissé à la disposition de la sélection pour les tournées. Ils ont été très compréhensifs. En revanche, l’an prochain, je m’investirai à % avec eux pour apporter ma pierre à l’édifice.
Le Mondial à XV, en France, est-il toujours un objectif ?
J’ai beaucoup d’objectifs à la fois et je l’ai toujours dans un coin de la tête.
Chez les moins de ans, j’ai joué avec certains joueurs qui sont actuellement chez les A. Le projet de Fabien Galthié (le nouveau sélectionneur) me plaît.
En vous centrant sur les Jeux, vous partez avec un temps de retard ?
Si les Jeux m’empêchent de faire la Coupe du monde, je le verrai comme un signe du destin. Et j’espère alors que j’en ferai une autre plus tard. Je vis le moment présent. Avec des profils comme celui d’Anthony Bouthier, qui évoluait encore en Pro D la saison passée, on voit que tout est possible.
‘‘
Les Jeux, c’est la compétition ultime ”