Monaco-Matin

« Règles inspirées de René d’Anjou »

Édouard Eme, président de la fédération nationale et internatio­nale de béhourd

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D’où vient la renaissanc­e de ce sport ?

En Russie. À la base, ils pratiquaie­nt la reconstitu­tion historique. Quand ils s’agissaient de simuler des combats, eux se frappaient à pleine puissance. Un peu comme des chevaliers auraient pu le faire au Moyen-Âge. En , ils ont créé un championna­t du monde. C’est comme ça qu’on a pu créer des règles officielle­s et unifiées et une fédération internatio­nale qui regroupe  pays.

Ce sport semble très codifié…

Les règles sont précises et s’inspirent notamment des règles qui ont été écrites au XVe siècle par le roi René d’Anjou. Il est interdit de frapper d’estoc, les armes ne doivent pas être aiguisées, on n’a pas le droit de frapper derrière le genou. Le but est de mettre à terre tous les combattant­s adverses.

Ce n’est pas juste un sport de bourrin. La stratégie a sa place…

Chaque équipe a sa tactique, ses spécialité­s. Chaque combattant a un rôle différent, un peu comme au rugby et au football. Comme c’est un sport d’équipe, ça se rapproche des sports collectifs. Tout en étant un sport de combat, d’ordinaire individuel. Ce qui fait du béhourd une discipline unique.

Comment les équipes qualifiées sont arrivées à ce tournoi ?

À Monaco, c’est la finale de la Ligue des Champions du béhourd. Ce sont seulement les meilleurs clubs du monde, ceux qui ont gagné le plus de points dans l’année lors des compétitio­ns officielle­s. Le gagnant gagne le titre de champion de la Buhurt League.

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