RCT : la victoire inachevée
Trop intermittents, les Rouge et Noir se sont imposés hier sans parvenir à accrocher le point du bonus face à une jeune et opiniâtre formation briviste
TOULON - BRIVE : -
À Toulon (stade Mayol), Toulon bat Brive 34 à 17 (17-10). Temps ensoleillé, terrain bon. Spectateurs : 13 281.
Arbitre : Sébastien Minery (Nouvelle-Aquitaine).
Pour Toulon : 4 essais d’Ikpefan (17, 24), de pénalité (48) et d’Etzebeth (65) ; 3 transformations (18, 25, 66) et 2 pénalités de Belleau (31, 58). Pour Brive : 2 essais de Tournebize (29) et Lobzhanidze (62) ; 2 transformations et 1 pénalité d’Hervé (40).
Exclusion temporaire : Narisia (48, fautes successives) à Brive. Remplacement temporaire à Brive : Marais par Da Ros (51-58). TOULON : Moyano - Cordin, Heem, Dachary (Hériteau, 55 puis Savea, 57), Ikpefan - (o) Belleau (cap.) (Meric, 66), (m) Meric (Carbonel, 55) Messam (Isa, 47), Parisse, Rebbadj - Alainu’Uese (Hoarau, 69), Etzebeth Setiano (Gigashvili, 47 puis Setiano, 71), Tolofua (Soury, 69), Devaux (S. Taofifenua, 47).
BRIVE : Jurand - Buliruarua, Galletier (Laranjeira, 65), Olding (cap.) (Namy, 27), Tournebize - (o) Hervé, (m) Delarue (Lobzhanidze, 59) - Marais, Kamikamica, Cerqueira (Fa’aso’o, 35) - Lebas (Uys, 58), Malafosse - Johnston (Thomas, 53), Narisia (Da Ros, 66), Chauvac (Asieshvili, 53). Evolution du score : 7-0, 14-0, 14-7, 17-7, 17-10 //24-10, 27-10, 27-17, 34-17
Clairement, les Toulonnais voulaient une victoire bonifiée face à des jeunes Brivistes venus à Mayol montrer le meilleur de leur visage. Ces cinq points, les hommes de Collazo les ont cherchés, d’entrée, mais ne les ont finalement pas trouvés.
En cause, en premier lieu, leurs adversaires du jour qui, comme à leur habitude, n’ont rien lâché. Mais aussi eux-mêmes qui ont été leurs propres ennemis. En tombant trop de ballons, en se montrant imparfaits en conquête, en jouant parfois trop individuellement ou encore ou faisant le mètre de trop, les partenaires du capitaine Belleau se sont compliqué la tâche. En alternant le très bon et le trop moyen, Toulon peut, au final, nourrir des regrets.
Faute d’avoir su tuer la rencontre au cours du premier acte, Toulon a permis au CAB, sinon d’espérer, au moins d’exister. Les hommes de Davidson n’en espéraient
probablement pas tant. « Nos deux équipes n’ont vraiment pas le même effectif, ni la même expérience. Les profils sont complètement différents » reconnaissait sans mal le coach briviste, finalement satisfait d’avoir fait douter ponctuellement le RCT.
Un match vraiment pas abouti
La manager varois, de son côté, se voulait positif mettant en avant l’essentiel, à savoir le succès. Concernant, le point supplémentaire, il ne s’étendait pas sur le sujet regrettant malgré tout au passage que ce match n’ait pas été abouti. Au cours de ces quatrevingts minutes, Etzebeth et ses partenaires ont su briller à l’image d’un Ikpefan auteur d’un doublé avec à la clef un exploit personnel (course chaloupée et crochet intérieur mettant les défenseurs brivistes dans le vent).
Parfois avec panache, notamment en toute fin de rencontre, Brive, qui a fait mieux que se défendre, s’est battu au-delà de la sirène et n’a pas hésité en tout début de rencontre à aller chercher les pénaltouches. Après un round d’observation qui dura un bon quart d’heure, les Toulonnais comprirent rapidement que cette confrontation ne serait pas une promenade de santé.
Cette partie entre l’écurie toulonnaise et le promu briviste n’a pas pour autant été indécise. Les Varois ont toujours fait la course en tête. Sans sourciller. Dommage simplement qu’ils aient gâché quelques belles munitions en se tirant, par précipitation, des balles dans les crampons. En inscrivant quatre essais dont un tout en force d’Etzebeth et un de pénalité, on aurait pu croire que Méric et les siens avaient fait le plus difficile. Mais l’opportunisme des Corréziens, d’abord par l’intermédiaire de Tournebize sur une belle remise intérieure en première période puis un contre de Lobzhanidze sur un dégagement de Carbonel à l’heure de jeu ont contrarié les desseins des locaux.
La “ola” qui tournoya autour de Mayol était-elle annonciatrice d’un point de bonus à 10 minutes du coup de sifflet final ? Tous l’espéraient. Mais les hommes de Davidson, entreprenants, tenaient le ballon et même relançaient de leur 22 sans parvenir à convertir leurs
initiatives.
Après la défaite à Lyon, on retiendra avant tout que ce succès, aussi imparfait soitil, relance bien Toulon.