Carnaval : une première journée au top… modèle
Une bataille de fleurs hier après-midi, un corso illuminé le soir. À Nice, les deux premières collections du Roi de la mode ont été une double réussite. Avec beaucoup de monde en prime
De la haute couture, ce Roi de la mode. D’emblée, hier, on a senti la réussite avancer à pas rythmés sur la place Masséna transformée en podium géant. Bataille de fleurs, l’après-midi. Corso flamboyant le soir. Chaque fois, des milliers de spectateurs en tribunes et promenoirs et surtout, l’assemblage d’ingrédients d’une fête cousue main par des artisans niçois de talent. Il y avait tout. Volumes, esthétique, costumes, plumes, paillettes, serpentins, confettis, bulles de savon, fleurs, ballons. Ambiance compacte. Zéro temps mort. Et quelle ampleur ! Celle des chars à la gloire de Coco Chanel, Karl Lagerfeld, Yves Saint Laurent, des exubérances nippones, des tenues flashy d’Elizabeth d’Angleterre, de l’industrie du luxe vantée par un paon bleu extraordinaire… Aréopage du tonnerre escortant un roi tiré à 4 épingles, parmi les plus beaux de l’histoire carnavalesque et une reine sublimissime. Une Niçoise à l’habit gigantesque autant que raffiné, chapeautée d’une immense capeline ensoleillée, d’où fusent des bâtiments symboliques de Nice. Très bien, également, les chars piqués des plus belles espèces végétales locales. Un bon point aux nouvelles structures (machine à coudre, Arcimboldo pour la mode bio, ciseaux, boutons, peignes, escarpins…) donnant plus d’étoffe aux attelages à pétales. On plébiscite les petites bottes d’oeillets ou de tulipes suspendues têtes en bas. Une martingale d’honneur enfin pour les 8 pots de fleursSegway se faufilant non-stop entre les équipages. Coup de chapeau aussi aux Falabracs, la nouvelle troupe d’animation de 80 farfadets, omniprésents, actifs, occupant le terrain – files d’attente, tribunes, chaussée –, balançant des baudruches sur la foule. Nice en mode délirante, c’est le top… modèle.