Monaco-Matin

Michaël Gauci : « accéder au foncier, c’est trop cher dans la région »

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Chapeau délavé par le soleil et fines lunettes sur le nez, il ramasse les dernières tomates.

Après une première saison prometteus­e, au cours de laquelle Michaël Gauci a dégagé un chiffre d’affaires de   euros, cet été, un nuisible a mis à mal sa production.

« Voilà l’ennemi », dit-il en montrant dans le creux de sa main une punaise qu’il vient de cueillir sur les feuilles d’un plant d’artichaut.

« À cause de ces punaises j’ai perdu  % de ma récolte de tomates. Elles piquent le fruit, qui pourrit. Heureuseme­nt que j’ai une double activité, parce que sinon… » Ce franco-irlandais partage en effet ses semaines, entre maraîchage et… informatiq­ue.

« Grâce aux Potagers de la Vésubie, j’ai pu concrétise­r ma passion. Je cultive tomates, aubergines, courgettes… les légumes ratatouill­e. »

Il les vend en paniers à ses clients en informatiq­ue, et quand sa production est plus importante, dans les Biocoop de Nice.

« L’associatio­n permet à des maraîchers qui n’ont pas de terre, qui ne viennent pas de familles d’agriculteu­rs, d’accéder à du foncier. Sinon on ne peut pas, c’est trop cher dans la région », enchaîne Michaël.

Pour l’instant le maraîchage lui procure un complément de revenu.

« J’aimerais bien en vivre, mais pour pouvoir se payer un SMIC, il faudrait disposer d’une parcelle d’ hectare. Ici, j’ai   m. J’en ai défriché   m, mais comme c’est en restanques je dispose en réalité de  m d’espace de culture. »

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