Monaco-Matin

Pinot, la journée sans

Le vainqueur sortant n’a pas eu de bonnes sensations dans le Faron. Il termine 6e du général et 12e d’une dernière étape, dans laquelle nous étions à ses côtés

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Thibaut Pinot avait le sourire hier matin au départ de La Londe-lesMaures. Coureur le plus demandé du peloton, depuis son dernier Tour de France héroïque et malheureux, il se prêtait de bonne grâce aux selfies de ses fans. A quelques minutes du départ, il plaisantai­t encore avec ses proches, ses parents et sa petite-amie venus le soutenir, mais aussi la famille de son coéquipier Anthony Roux, qui avait fait le court déplacemen­t depuis Bormesles-Mimosas. « Quand Thibaut rigole, c’est qu’il a la forme », a-t-on l’habitude d’entendre chez Groupama-FDJ. Nous prenons place dans la voiture 1 de l’équipe, conduite par Philippe Mauduit, le directeur sportif, et placée en quatrième position dans la file des directeurs sportifs. « Le but aujourd’hui, c’est de prendre l’échappée, même si elle a peu de chance d’aller au bout. Ils sont quatre à avoir cet objectif », explique le DS, après avoir vérifié que la radio passait bien dans les oreillette­s.

Dès le troisième kilomètre, le bon coup part. Dedans, Lars Van Den Berg, le néo-pro néerlandai­s de l’équipe, âgé de 21 ans. « Good job Lars, c’est bien gamin », félicite Mauduit aux oreillette­s. Finalement, l’échappée prend de l’épaisseur et compte 12 unités. « Il n’y a personne de dangereux au général », rassure le DS. Thibaut Pinot descend quand même à la voiture. « Y’a qui devant ? »

« Peters, il marche fort, c’est lui qui a fait la montée de Peille

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Quintana, je m’en fous. J’ai assez à m’occuper avec mes sensations”

Thibaut Pinot, après l’étape

REACTIONS à fond hier (samedi), relancet-il après avoir eu la compositio­n du groupe. S’il a deux minutes en bas du Faron, y’en a qu’un qui peut revenir ». « Mais non, il y en a deux (sous-entendu Quintana et Pinot) », hurle Mauduit, au moment où son coureur s’en va reprendre sa place dans le peloton.

Les kilomètres défilent, l’échappée gagne du terrain, mais personne ne veut chasser derrière avec Arkéa-Samsic. « Il faut être réaliste, on ne va pas faire le jeu de Quintana ».

Kilomètre 119, on approche du moment de vérité. «Anthony (Roux), tu fais l’effort pour rester devant avec Léo (Vincent) en haut (du col du Corps de Garde), pour aider ensuite les copains (Pinot et Molard) ».

La fin est décousue, le peloton se morcelle et impossible pour la voiture de se faufiler entre les coureurs distancés par grappes dans la montée du Faron. Quelques bribes

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