Black-Line fait mouche dans l’émission de M6
Mardi dernier, dans l’émission de M6 Qui veut être mon associé, les startupers varois de Black-Line ont fait trembler les téléspectateurs avant de décrocher 100 000 euros
Pour ne rien vous cacher, ils nous ont fait un peu peur, les frères Garnerone. Ces jeunes Varois sont les cofondateurs de la startup Black-Line immatriculée à La Cadière-d’Azur depuis octobre 2017 et inventeurs d’un disque breveté. Clipsé sur la fixation du snowboard, il permet de ne plus contorsionner son genou avant de prendre le téléski ou le télésiège, le tout grâce à un système télécommandé à partir d’un bracelet à mettre à son poignet pour activer la rondelle rotative. Sylvain et Rémi Garnerone étaient les invités de l’émission de M6 Qui veut être mon associé, animée par Julien Courbet. D’entrée, la visibilité leur était donnée puisqu’ils ont été choisis pour passer les premiers lors de la diffusion de ce dernier épisode qui a attiré près d’1,5 million de téléspectateurs, surtout âgés de 15 à 35 ans.
« Nous risquons de fermer la boîte »
Rémi et Sylvain ont dû, comme le veut l’émission, présenter leur produit et convaincre des investisseurs de renom tels qu’Eric Larchevêque, Marc Simoncini, Catherine Barba, Delphine André et Marc Vanhove de miser 80 000 € contre 10 % du capital de Black-Line. Rémi et Sylvain Garnerone insistant sur l’aspect « vital » et « crucial » de cette démonstration car « sans argent, nous risquons de fermer la boîte prochainement », faute de pouvoir produire le QuickSett - du nom de leur innovation - et de répondre aux 700 commandes déjà passées.
Résultat : malgré les arguments des deux jeunes hommes - « En snowboard, nous passons plus de 60 % de notre temps avec le genou tordu » ou encore : « Il existe 13 millions de pratiquants de snowboard dans le monde » -, les investisseurs n’ont pas paru convaincus. « Il y a des contraintes électroniques », a souligné Marc Simoncini. « C’est un accessoire qui a du sens mais compliqué à mettre en oeuvre. Je pense que vous êtes au tout début et que vous avez besoin de temps pour que ça fonctionne », a renchéri Delphine André. « C’est ingénieux », a reconnu Marc Vanhove avant de passer toutefois son tour, comme Catherine
Barba. Heureusement, la chance est venue du côté d’Eric Larchevêque qui a trouvé le produit « astucieux » et proposé 80 000 € moyennant 25 % des parts de la startup.
Des négociations très serrées
Et c’est là que les choses se sont corsées. Tenus de prévenir leur troisième associé et de lui demander son accord, les frères Garnerone ont, dans un premier temps, décliné l’offre d’Eric Larchevêque en proposant seulement 15 % de leurs parts. Mais celui-ci a renchéri en offrant cette fois 100 000 € contre 20 % du capital, accompagnés de son aide et de ses compétences pour l’industrialisation et la fabrication du produit. Face à ce dilemme, les jeunes frères ont paru longuement hésitants. « Si on cède trop, on n’y arrivera pas », a répondu Rémi avant de se laisser convaincre par Sylvain, lui soufflant : « Ça peut être une belle opportunité. C’est du concret. » Finalement, l’accord a été passé. Et Marc Vanhove de faire de l’humour en
lançant : « Il va falloir attendre une avalanche de commandes. » Pour Rémi Garnerone, interrogé par Julien Courbet à l’issue de leur passage : « Ça a été le moment de tension le plus important de notre aventure. Ça nous sauve aujourd’hui et nous allons pouvoir finir la production. » Depuis le tournage de l’émission, en août dernier, l’accord a été finalisé avec leur nouvel associé et l’objectif de livrer les clients fin janvier début février a glissé à l’automne prochain. Quoi qu’il en soit, leur présence sur M6 leur a assuré une belle visibilité et plus de 25 000 visites sur leur site dès le premier soir.