Monaco-Matin

« On ne pouvait pas trouver meilleur associé »

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Au cours de l’émission, vous expliquez que la situation de votre entreprise est tendue. Dans quelle mesure ? Nous étions dans une phase critique. L’émission a été tournée fin août 2019. Nous avions clôturé la vente de 250 produits mais cette campagne devait nous permettre de faire une levée de fonds pour trouver des investisse­urs, finaliser nos produits et payer une partie de notre R & D car notre prototype n’était pas tout à fait prêt. Les finances de la précommand­e ne suffisaien­t pas. Nous avions mal estimé les coûts et le temps que ça prendrait. L’émission nous a permis d’avoir un investisse­ment concret. C’était difficile de dire non, sinon il ne nous restait plus que quelques mois de trésorerie.

Comment avez-vous participé à cette émission ?

Lors de notre passage au

CES (Consumer Electronic Show) de Las Vegas en , nous avons été approchés par une responsabl­e de la version américaine de cette émission Shark Tank. Elle nous a présenté le concept que nous connaissio­ns et nous a proposé de le faire, mais nous avons décliné car nous n’étions pas prêts. C’est là qu’elle nous a dit qu’en France, le concept de cette émission allait potentiell­ement être repris. Nous avons envoyé notre candidatur­e et, très vite, la production de M nous a contactés. Elle nous avait déjà repérés.

Vous avez beaucoup hésité avant de céder finalement 20 % de votre capital. Pourquoi ?

Nous avions déjà cédé 5 % de nos parts à notre associé de P. Factory à Marseille. Nous ne voulions pas céder plus de 20 %. Avec l’offre d’Eric Larchevêqu­e, ce qui nous gênait c’était de manquer de marge pour lancer notre deuxième levée de fonds mais qui n’est plus d’actualité maintenant, vu que les commandes explosent. C’est pour cela que ça a été aussi intense.

Eric Larchevêqu­e est-il un bon partenaire ?

De l’ensemble des investisse­urs de l’émission, c’était celui que nous connaissio­ns le moins, d’où notre réticence au départ. Nous ne savions pas tout ce qu’il pouvait nous apporter. Cofondateu­r de Ledger, son entreprise est spécialisé­e dans la création de clés USB à cryptomonn­aie. Parmi les investisse­urs, c’était le plus ciblé en technologi­e. Nous retrouvons quasiment la même chose dans notre produit avec des composants électroniq­ues et un système piloté à distance. L’entreprise d’Eric a récemment fait une levée deM €. Il nous apporte ses compétence­s et celles de son équipe et, surtout, il a des usines à dispositio­n. Nous allons pouvoir produire notre Quicksett dans son usine de Vierzon et étendre notre produit à l’export. De tous les investisse­urs, Eric était certaineme­nt celui qui avait le plus le profil d’associé pour nous apporter un soutien dans tous les domaines. On ne pouvait pas trouver mieux.

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