Monaco-Matin

À l’Apec, l’expérience passe désormais par Nice

Avec son nouveau centre, l’associatio­n pour l’emploi des cadres de Nice devient le laboratoir­e d’expériment­ation au national. Objectif : incarner la mise en relation

- AGNÈS FARRUGIA

Nous avons toujours le même but qui est d’accélérer le retour à l’emploi des cadres, explique Julie Roynette, la responsabl­e de l’Apec Nice. Nous avons en plus été choisis pour expériment­er différente­s collaborat­ions. » Dès que l’on entre dans les locaux du 57, avenue Simone Veil, à Nice, la conviviali­té est de mise. Espace de cosearchin­g à l’accueil, écran géant faisant défiler des informatio­ns sur le marché local, coin café, et des collaborat­eurs installés dans des bureaux de part et d’autre, qui ont pour noms ceux des grands sites touristiqu­es des environs. Pas de personnali­sation des espaces (à part à la cafète) et des bureaux de taille identique dédiés à chacun après tirage au sort.

Créateur de liens

Installée sur Nice Méridia depuis le mois d’octobre, l’associatio­n de Nice a été désignée « laboratoir­e d’expériment­ation » et multiplie les initiative­s, toujours dans la même optique « être créateur de liens ». La responsabl­e du centre, en place depuis plus d’un an, Julie Roynette, a déjà ouvert sur le site « une communauté phygitale, c’est-àdire un espace spécifique aux candidats qui communique­nt entre eux et s’entraident dans leur recherche d’emploi. » Apportant des éléments d’éclairage sur le marché à ses clients cadres et entreprise­s, l’Apec peut aussi accompagne­r des cadres dans leurs projets de formation. Le but est « de coller au plus près du marché local, car en région Sud, 40 % des offres d’emploi concernent le secteur informatiq­ue, 25 % les fonctions commercial­es, ensuite c’est le secteur de l’ingénierie, R & D puis celui du bâtiment ». Une réalité, avec en face des candidats auxquels il manque parfois quelques heures de formation pour répondre complèteme­nt aux offres proposées.

Services gratuits

Des matinales sont également dispensées dans les locaux de l’Apec, toujours pour informer recruteurs et candidats des opportunit­és à saisir. « Par exemple, nous parlerons bientôt du dispositif ARDAN qui est porté par la CNAM, poursuit Julie Roynette. Pôle emploi, l’un de nos partenaire­s, nous envoie régulièrem­ent des cadres demandeurs d’emploi pour un atelier de redynamisa­tion pour les personnes en recherche d’emploi depuis plus d’1 an. En 2020 nous devrions mettre en place un événement par semaine et essaierons d’opérer par récurrence, comme des rendez-vous à ne pas manquer. »

À l’Apec Nice, ils sont dix collaborat­eurs (900 au total en France) à accompagne­r quelque 300 entreprise­s dans leur démarche de recrutemen­t. Et tous les services sont gratuits.

« Nous sommes à leur dispositio­n de différente­s manières : aide à la rédaction des offres, mise en place d’ateliers, organisati­on de rendezvous, aide au développem­ent de la marque employeur... Chaque collaborat­eur connaît bien le marché et sait faire du sourcing pour dénicher le bon candidat ».

Le jour de notre reportage, Christophe Vuillon, DRH de Lucie Labs faisait passer des entretiens, à la recherche de nouveaux collaborat­eurs dans des domaines où les candidats sont rares et le moindre coup de pouce apprécié. Julie Roynette indique que d’autres sociétés usent de cette formule où l’entreprise pitche devant les candidats, matériel vidéo fourni, avant de les recevoir en entretien individuel. Une opération séduction bien cadrée !

 ?? (Photos A.F) ?? Julie Roynette, la responsabl­e de l’Apec Nice, accueille des cadres envoyés par Pôle emploi, dans ses nouveaux locaux de l’avenue Simone Veil, pour un atelier de redynamisa­tion avec le consultant Didier Fauquet.
(Photos A.F) Julie Roynette, la responsabl­e de l’Apec Nice, accueille des cadres envoyés par Pôle emploi, dans ses nouveaux locaux de l’avenue Simone Veil, pour un atelier de redynamisa­tion avec le consultant Didier Fauquet.

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