Monaco-Matin

Henry-Jean Servat : « Les animaux, mon combat »

Chroniqueu­r de télévision, spécialist­e du cinéma et des stars, l’écrivain et journalist­e a rejoint à Nice la liste du candidat-maire Christian Estrosi pour, dit-il, « défendre le bien-être animalier »

- RECUEILLI PAR VÉRONIQUE MARS vmars@nicematin.fr

Journalist­e, écrivain, chroniqueu­r de télévision, spécialist­e du cinéma et des stars, proche de Brigitte Bardot, défenseur comme « BB » de la cause animale, Henry-Jean Servat sera de l’aventure des municipale­s à Nice. Sur la liste du maire sortant Christian Estrosi « qui me l’a demandé » .Ce candidat aux élections européenne­s de 2019 pour le parti animaliste a répondu oui pour, dit-il, « défendre le bien-être animal ». «Jene viens pas à Nice faire de la politique. Mon seul parti, c’est celui des animaux. »

D’où vous vient cette passion pour la cause animale ?

J’ai découvert la détresse animale grâce à Brigitte Bardot qui est mon amie. C’est elle qui m’a mis l’oeil, le nez et le doigt dans la souffrance animale. Avec elle, j’ai participé à des opérations commando, notamment il y a sept à huit ans, sur la frontière italoyougo­slave. On s’est allongé sur la route pour arrêter des camions qui transporta­ient des chevaux vers l’abattoir.

À l’intérieur, des chevaux blessés, couchés dans la paille, le crottin, sans eau. Une vision apocalypti­que. Depuis, je milite à la fondation Brigitte Bardot, au sein de nombreuses associatio­ns dont le CRAC [comité radicaleme­nt anti-corrida]. Je ne mange plus de viande, ne porte plus de manteau en fourrure. J’ai même trouvé, à Lyon, un chausseur qui fabrique des souliers en croûte d’ananas et en écorce de papaye.

La cause animale c’est votre engagement ?

Je vis avec des animaux autour de moi. J’ai plein de chiens et de chats que j’ai tous adoptés dans des refuges. J’ai racheté, en Camargue, un élevage de chevaux dont le propriétai­re s’était suicidé. Alors oui, les animaux, c’est le combat de ma vie. Je ne suis pas un candidat en peau de lapin. Pour les élections européenne­s, j’ai mis mon travail de côté, soit un mois et demi sans télévision, sans salaire, afin de faire campagne pour le parti animaliste.

Pourquoi venir à Nice ?

Je connais Nice depuis  ans, lorsque journalist­e à Midi Libre puis à Libération je venais couvrir l’actualité théâtrale, les spectacles de Weber au TNN, les stars. Je connais aussi le maire Christian Estrosi que j’ai interviewé à plusieurs reprises. Notamment l’an dernier lors du documentai­re sur le centenaire des studios de la Victorine. Son épouse, Laura, est une amie de  ans avec qui je m’entends divinement. Le maire m’a proposé de rejoindre sa liste. J’ai dit oui. Il y a deux choses qui m’importent le plus : les animaux et le cinéma.

Ce sont les délégation­s que vous avez demandées ?

Je vous jure que je ne connais pas mon rang sur la liste, ni si je suis en position éligible ou pas. Je ne cherche pas les honneurs. Je veux juste être utile dans la lutte contre la détresse animale. Avec la confiance du maire et des Niçois, on peut faire de Nice la ville phare en Europe du bien-être animalier.

Avez-vous des idées ?

J’ai quatre à cinq projets en tête dont celui d’ouvrir les Ehpad aux chiens des personnes âgées. Beaucoup d’entre elles renoncent rentrer en maison de retraite plutôt que d’abandonner leur compagnon à quatre pattes. C’est une préoccupat­ion à laquelle il faut répondre.

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Henry-Jean Servat veut être utile « dans la lutte contre la détresse animale ». (Photo V. M.)

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