Un dépistage proposé au public à Saint-George
La clinique niçoise permet, depuis hier, de tester les personnes qui présentent des signes manifestes de Covid. Et même, sous conditions, de les traiter par hydroxychloroquine
L’un derrière l’autre à bonne distance, pour la plupart un masque sur le visage et les mains gantés, les premiers patients sont arrivés hier matin à Saint George. La clinique niçoise propose en effet des tests de dépistage à la population. Toutefois, il ne s’agit pas de faire des prélèvements à tour de bras. Ils ne s’adressent qu’à ceux qui présentent des symptômes manifestes d’une infection au Covid-19. En clair, si vous avez juste un petit mal de tête, inutile de venir « pour être sûr ». D’une part, vous ne serez pas nécessairement testé, d’autre part s’il s’agit juste de vous rassurer mieux vaut passer un coup de fil à votre médecin. Le conseil vaut d’autant plus que la file d’attente risque de s’allonger à mesure que le dispositif sera connu de la population.
Lieu stratégique
« Nous avons décidé de mettre en place un dispositif de dépistage pour la population, bien à part des Urgences afin de ne pas risquer les contaminations », indique Pierre Ripoll, directeur général de l’établissement et du groupe Kantys auquel il appartient. C’est la raison pour laquelle tout se déroule en extérieur. Les personnes attendent leur tour dehors et les soignants les reçoivent sous une tente disposée à l’entrée des Urgences. Le lieu est stratégique puisqu’il permet si besoin de conduire un patient suspecté Covid + dans le hall 2, un bâtiment désormais dédié à la prise en charge coronavirus (lire ci-dessous), sans pénétrer dans les autres entités de l’établissement. Si vous pensez être porteur du virus parce que vous avez des symptômes, vous pouvez vous présenter directement (sans rendez-vous ni ordonnance) à SaintGeorge
– le parcours est fléché depuis l’entrée. Quand vient votre tour, vous accomplissez les formalités administratives (munissez-vous impérativement de votre carte vitale). Ensuite une infirmière relève vos constantes et un médecin vous reçoit. « On doit connaître les antécédents de la personne, savoir si elle prend un traitement, quels sont ses symptômes, quand sont-ils apparus, etc. ,résumeleDr Walid Chiali, anesthésiste-réanimateur et référent Covid nommé par l’ARS. Si sur la base de ces éléments, on suspecte un Covid-19 alors on procède à un prélèvement nasophar yngé. » Celui-ci est ensuite envoyé à l’IHU de Marseille. Les résultats des tests sont connus la plupart du temps le lendemain et communiqués à l’intéressé. S’il est positif alors le patient sera renseigné sur la conduite à tenir.