Monaco-Matin

Drive à Nice : pour qui, pourquoi et comment ?

Une tente blanche dressée sur le parking d’un laboratoir­e de biologie : depuis lundi, un « drive » pratique aussi des tests à Cimiez. 150 par jours pour le groupe Eurofins, dont une trentaine ici…

- FRANCK LECLERC fleclerc@nicematin.fr

C’est pratique, rapide et sans risque. Donc rassurant pour celles et ceux qui viennent se faire dépister, et sans danger pour les autres patients. Depuis lundi, le laboratoir­e de biologie médicale Eurofins, situé juste à côté de la pharmacie, sur l’avenue de Flirey, à Cimiez, a son « drive ». Une tente blanche érigée sur le parking, où le test est pratiqué sur les automobili­stes sans même qu’ils aient à sortir de leur véhicule.

Produits en Corée

Le groupe est à la tête d’un stock d’environ 800 kits. Tous produits en Corée et d’un coût unitaire d’une trentaine d’euros, hors travail d’analyse. Parce que ses labos travaillen­t avec des Ehpad et cliniques, sans compter les dispositif­s analogues mis en place à Nice (dans le quartier des Moulins) et Menton, les besoins sont énormes. 100 à 150 tests sont réalisés tous les jours. Dont 15 % se révèlent positifs. C’est une moyenne : le taux est plus élevé lorsque les prélèvemen­ts sont effectués dans les maisons de retraite. Pas question de dilapider ces précieux réactifs. En attendant de nouvelles livraisons prévues en fin de semaine, ne sont testés, selon les indication­s de la direction générale de la Santé et toujours sur ordonnance, que les soignants, femmes enceintes et personnes fragiles ou à risque. Et uniquement, parmi ces trois catégories, celles et ceux qui présentent des symptômes évocateurs du Covid-19.

Le point sur les tests

La seule vue de l’outil de prélèvemen­t suffirait à calmer les ardeurs d’un hypocondri­aque. L’écouvillon mesure au moins 10 cm, ce n’est pas une partie de plaisir. « Il est très important de l’introduire en profondeur », rappelle ce biologiste qui insiste sur l’intérêt de passer dans les deux narines. Par définition, s’agissant d’un test nasopharyn­gé, il faut atteindre le point de contact entre le nez et la bouche. Un prélèvemen­t incomplet, mal fait, superficie­l, peut se traduire par un résultat faussement négatif.

Pour mémoire, trois types de tests sont disponible­s ou sur le point de l’être. Le seul validé, ici pratiqué, dit PCR, consiste à amplifier l’ADN du virus afin de détecter sa présence. Les deux autres types « peuvent être complément­aires », selon la direction générale de la Santé. Le test rapide antigène permettra d’avoir une réponse en quelques minutes. Quant au test rapide sérologiqu­e, sur une goutte de sang prélevée au bout du doigt, il confirmera que l’on a été infecté auparavant.

La France en a commandé 5 millions d’exemplaire­s, attendus prochainem­ent, pour augmenter la capacité de dépistage. Soit 30 000 tests supplément­aires par jour en avril, 60 000 en mai et plus de 100 000 tests en juin.

 ??  ?? Le Dr. Benarroche avec l’écouvillon qu’il faut introduire dans les deux narines, presque complèteme­nt… (Photo François Vignola)
Le Dr. Benarroche avec l’écouvillon qu’il faut introduire dans les deux narines, presque complèteme­nt… (Photo François Vignola)

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