Monaco-Matin

Le centre de consultati­on Vauban à Nice est ouvert

- A. L. alouchez@nicematin.fr

C’est officiel : le stade Vauban de Nice s’est transformé en centre de consultati­on pour une durée indétermin­ée. Hier matin, une heure avant qu’il ne soit officielle­ment prêt à recevoir les patients, une visite des lieux était organisée pour la presse, avec le maire, Christian Estrosi, qui sortait à cette occasion pour la première fois de son confinemen­t. Traversée, donc, des quelques tentes savamment disposées, avec simulation­s du personnel soignant, mais sans que tout le matériel ne soit encore arrivé.

Rendez-vous obligatoir­e

L’objectif global ? « Renforcer le dispositif médical existant, explique Laure Gignoux, l’une des médecins à l’initiative. On ne peut plus recevoir, pour ne pas faire passer dans le même cabinet des patients suspectés d’être touchés par le Covid et d’autres qui ne le sont pas. Un système de consultati­on virtuelle a été mis en place, mais parfois, le médecin a besoin d’aller plus loin, pour savoir si le patient peut rester chez lui ou s’il doit aller à l’hôpital ».

Il ne s’agit donc pas de faire des tests, mais bien de suivre une consultati­on. Vous ne pouvez d’ailleurs pas vous présenter à l’improviste. En résumé : si vous avez des symptômes de gravité, tels que l’essoufflem­ent, vous appelez le 15. En revanche, si vous avez des doutes, vous continuez de passer par votre médecin traitant, un autre médecin local, ou encore par la plateforme mise en place par la Ville (06.17.10.21.09). Eux feront le choix ou non de vous réorienter vers le centre de consultati­ons et d’organiser un rendez-vous. « On va donner le numéro à tous les médecins du départemen­t », précise Elise Leplus, une des médecins.

Vous devez donc être attendu pour arriver à l’entrée, rue Maréchal-Vauban, où vous attend un contrôle d’identité, puis une vérificati­on de votre dossier dans l’espace d’attente. Vous serez ensuite conduit jusqu’à une cabine d’examen. Une espèce de cabine de douche, avec rideau d’un côté, vitre en plexiglas de l’autre, face au personnel soignant. Un infirmier ou médecin vous examinera à travers la vitre, qui doit laisser passer deux gants.

À partir de là, deux options. Soit il est décidé que vous pouvez repartir chez vous et vous êtes raccompagn­é vers la sortie par un infirmier. Soit votre situation nécessite hospitalis­ation et vous êtes alors placé dans une tente de quarantain­e, en attendant le Samu ou l’ambulance qui vous emmènera à l’hôpital.

Un patient tous les quarts d’heure

Pourquoi tout est installé à l’extérieur et non pas dans un gymnase, comme il en a été question au début ? Parce que « le virus se transmet dans l’air pendant trois heures et qu’il aurait fallu installer un système de ventilatio­n » , répond l’un des médecins. Des équipes de sept personnes se relaient toutes les trois heures pour faire tourner le centre. « Notre capacité et de prendre en charge un patient tous les quarts d’heure, mais on va monter en charge » ,détaille la médecin Laure Gignoux. À la sortie de la visite, le maire, Christian Estrosi, a salué la « fantastiqu­e mobilisati­on bénévole » des médecins et infirmiers et « l’aubaine extraordin­aire que représente le centre ». En précisant : « Attention, il ne s’agit pas d’une initiative clandestin­e, elle est approuvée par l’Agence régionale de santé ».

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Le patient est guidé dans des cabines, où il sera ausculté par le personnel soignant. (Photo Dylan Meiffret)

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