Pourquoi Monaco rouvre le chantier du Larvotto
Le gouvernement estime important de permettre aux habitants d’accéder à la plage cet été, après le confinement, et de maintenir la date de livraison de l’esplanade en juin 2021
Le 20 mars, le gouvernement princier a décidé de fermer tous les chantiers publics de la Principauté, « dans une logique de limitation du risque sanitaire », expliquait-on alors. Trois semaines plus tard, l’un d’eux, et pas des moindres, va reprendre du service. C’est celui de l’esplanade du Larvotto. L’annonce a été faite mardi, lors d’un point presse téléphonique organisé au ministère d’État. Marie-Pierre Gramaglia, conseiller-ministre de l’Équipement, de l’environnement et de l’urbanisme, a motivé sa décision, prise « en accord avec le Prince », en deux volets.
Les deux raisons de la reprise
D’une part, «dansunsouci de préparer l’après-pandémie, et après une longue période de confinement anxiogène, nous avons pensé qu’il serait important que tous les Monégasques et les résidents puissent profiter de l’espace balnéaire du Larvotto » .Autrement dit, pour que l’accès à la plage soit de nouveau possible dès les premiers jours de juillet, et pour tout l’été, il fallait reprendre les travaux au plus tôt. D’autre part, en se projetant un peu plus loin dans le temps, un retard sur ce chantier pénaliserait l’été suivant et empêcherait la livraison de l’ensemble de l’esplanade, de ses aménagements et de ses commerces, prévue en juin 2021.
Un chantier sous haute surveillance
Pour parer le coup face au flot de questions des journalistes concernant le risque encouru par les ouvriers de ce chantier au moment où l’on s’approche du pic de l’épidémie de coronavirus, Marie-Pierre Gramaglia a présenté les conditions de la reprise de ce chantier. « La décision a été mûrement réfléchie. Ce chantier se déroule en extérieur, loin du coeur de ville et il est très vaste. En plus, il est très bien isolé des espaces publics par les parois de protection phonique. »
Mais encore ? « Des mesures particulières sont prises pour rendre optimales les conditions de sécurité et de santé de tous ceux qui travailleront sur ce chantier. » À commencer par l’arrivée d’un nouvel acteur sur ce chantier : un auditeur de sécurité missionné par le bureau Veritas. « Il sera présent tous les jours pour vérifier que les mesures drastiques imposées seront bien respectées », assure le conseillerministre. À savoir : la prise de température à l’entrée du chantier, la présence de gel hydroalcoolique, le port de masques et de gants, la distanciation entre les personnes pendant le travail et la pause déjeuner, les mesures d’hygiène. « Cet auditeur sécurité aura toute autorité pour stopper le chantier en cas de non-respect », assure MariePierre Gramaglia.
Dont acte.