Fallait-il interdire tous les chantiers ?
Le sujet fait toujours débat à Monaco. Les chantiers doivent-ils se poursuivre en pleine épidémie de coronavirus ? À coup sûr, la décision de rouvrir celui du Larvotto va le relancer. Quels sont ceux qui n’ont jamais cessé ? Celui de la place du Casino, avec l’accord du gouvernement. « Pour préparer l’après-pandémie pour cet acteur central de l’économie monégasque, il faut que les travaux de la place soient alors terminés », argumente Marie-Pierre Gramaglia, conseiller-ministre de l’Urbanisme. Le gouvernement veille, ici aussi, au respect des mesures barrières et de distanciation sociale. Trois chantiers privés se poursuivent
() ailleurs, suscitant toujours beaucoup de questions dans la population. « L’activité économique n’est pas suspendue à Monaco, répond Didier Gamerdinger, conseiller-ministre des Affaires sociales. Sur les salariés du privé,
sont en CTTR [chômage total temporaire renforcé], en télétravail mais viennent travailler car le maintien de l’activité est nécessaire. » Dans un communiqué, la Fédération des entreprises monégasque (Fedem) ne dit pas autre chose : « Notre économie ne doit pas se mettre à l’arrêt, écrit son président, Philippe Ortelli. Si je comprends l’arrêt temporaire de certains chantiers, je pense qu’il faut revendiquer les chantiers restant actifs comme des points symboliques et stratégiques pour la relance économique et commerçante de Monaco. » Sur ces chantiers privés aussi, les mesures d’hygiène et de protection sont drastiques. L’État procède à des contrôles. Un manquement aux règles impliquerait l’arrêt immédiat des travaux. Les architectes, au contraire, prônent l’arrêt de tous les chantiers. Dans une circulaire datée du mars, Gabriel Viora, le président du conseil de l’Ordre des architectes, demande « le maintien de l’arrêt des chantiers par ses membres, estimant qu’il s’agirait alors d’une prise de risque injustifiée des maîtres d’ouvrage, entreprises ou maître d’oeuvre ». Le sujet fait débat, disions-nous…