Moins d’appels grâce à une bonne information
Jean Lorenzi est médecin retraité depuis deux ans. Avant, il travaillait à la direction des Affaires sociales. Au lancement de la ligne d’information Covid-19 par les autorités, à la fin du mois de janvier, il n’a pas hésité : « Quand j’ai constaté que la situation se dégradait, j’ai appelé pour savoir si on pouvait avoir besoin de mes services. »
Depuis les balbutiements de la crise, début février, il reçoit les appels des résidents inquiets. « Au début, c’était surtout pour avoir des renseignements. Maintenant, les gens appellent plutôt parce qu’ils ont des problèmes de santé. Comme nous n’avons pas vocation à être un service de régulation, nous leur conseillons alors de contacter leur médecin. Bien sûr, s’ils présentent des signes sérieux de la maladie, nous transférons les appels au service compétent. »
Surtout le matin
Deux médecins et six permanenciers assurent le service. « C’est entre 9 et 11 h que nous avons le plus de demandes, ensuite c’est plus calme. » Un peu comme si le matin, la ligne accueillait toutes les inquiétudes et la détresse qui ont pu naître dans l’obscurité de la nuit.
Le Dr Lorenzi assure que le rythme de travail a bien changé. « Au début, nous sommes montés jusqu’à 200 appels par jour. Et il y avait parfois des questions saugrenues, comme savoir si aller au restaurant chinois représente un danger. Aujourd’hui, nous en gérons une trentaine. Je pense que les gens sont bien informés. »
Le nombre d’appels devrait encore baisser grâce à la mise en place de la ligne de soutien psychologique (lire ci-dessus). « Nous avons souvent des appels de personnes âgées qui sont inquiètes et qui nous prennent de longues minutes, parce qu’elles ont besoin qu’on les rassure. Ce que l’on fait le plus humainement possible. »
Autre explication à la baisse du nombre d’appels : la mise en place du site d’information www.covid19.mc qui répond à l’essentiel des questions.