Monaco-Matin

En direct de chez... Yves Pujol

- RECUEILLI PAR K. M.

Ils sont acteurs de la vie culturelle de la région, en attendant de nous retrouver en vrai, ils nous parlent depuis leur confinemen­t… Aujourd’hui, l’humoriste varois Yves Pujol se prête au jeu.

« Moi qui suis de Toulon, j’ai l’habitude depuis longtemps de passer l’hiver à Paris. Du coup, j’y suis confiné, en famille avec les enfants. De grands enfants de  et  ans. Mon fils, musicien, joue dans sa chambre qui lui sert de studio, ma fille elle, travaille sur son master.

Depuis le premier jour, j’essaie de rythmer mes journées pour ne pas perdre le fil… Parce que sinon, on a tendance à oublier quel jour on est. Je travaille le matin, à l’écriture de mes sketches, à la mise en scène aussi pour mon one-man-show, aux chansons pour mon groupe Aïoli (qui prépare déjà la saison à venir), tout ce travail pour lequel d’habitude je me plains de manquer de temps… On le fait même si la tête n’est pas libre comme ce peut être le cas d’habitude, vous voyez ? Ensuite, c’est pause déjeuner en famille. On discute beaucoup tous ensemble : même si nous l’avons toujours fait, il y a des moments dans nos vies où on ne fait que se croiser. Là, la situation fait que l’on a davantage la possibilit­é de le faire. Ensuite c’est coups de fil pros. Il faut réorganise­r le calendrier, la communicat­ion... Je jette un oeil aux réseaux sociaux également, mais comme j’appartiens à une ancienne génération, je ne poste pas quotidienn­ement… C’est pour moi un outil de communicat­ion nécessaire, mais ce n’est pas ma philosophi­e !

On a fait une ou deux fois l’apéro en visio avec des potes, mais comme on bouge moins, on essaie de faire attention ! Je ne fais pas de sport. Je n’en faisais pas dehors alors je ne vais pas en faire dedans, je ne voudrais pas perturber mon corps (il rit). On fait juste un peu de marche dans le quartier (on est en appartemen­t) tous les deux trois jours ; ou quand on va faire quelques courses… Les repas le soir sont encore un moment de partage et de discussion­s, avant un film, une série ou un livre. Et des coups de fil à la famille et aux amis pour partager le poids du confinemen­t de chacun. Je me rends compte d’ailleurs qu’on est tous assez optimiste, c’est dans la nature humaine. Les gens prennent la mesure de l’enjeu et se disent que, forcément, ça ira mieux demain. »

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