De nombreuses cigognes aperçues dans le haut pays
Des groupes de ces oiseaux migrateurs ont été vus, notamment dans la Vésubie età Valberg
Depuis plusieurs jours, les photographies de groupes de cigognes observés dans le haut pays niçois se multiplient, sur Facebook. L’animal, symbole de l’arrivée du printemps, a été repéré en nombre à Péone, par exemple, mais aussi dans la vallée de la Vésubie. C’est d’ailleurs sur les hauteurs de Gordolon que Julien Dunan, 22 ans, photographe animalier a pu prendre quelques clichés. « Mardi, on m’a appelé pour me dire qu’il y avait un groupe de cigognes, j’ai trouvé l’endroit où elles étaient posées, raconte cet habitant de Roquebillière. Elles sont reparties hier matin, elles volaient juste au-dessus de chez moi. Il y en avait une trentaine, c’est la première fois, que j’en vois autant. » De cette rencontre avec l’animal « majestueux » ,il en retient le caquètement : « J’y ai eu droit en arrivant : elles mettent la tête en arrière et claquent du bec ».
« Il semble y en avoir beaucoup »
À Valberg, André Rivoire, directeur de l’école des neiges, a lui aussi posté plusieurs photos. « Il se passe de drôles de choses à Valberg, depuis que s’est ouverte une taverne alsacienne », commente-t-il.
« Elle ne niche pas dans les Alpes-Maritimes, mais on est actuellement en période de migration », décrypte Benjamin Salvarelli. Il est responsable de programme biodiversité à la Ligue protectrice des oiseaux (LPO) Paca. Les cigognes sont de retour d’Afrique, où elles ont passé l’hiver. Elles repartent nicher en Camargue, où il y a une centaine d’individus, mais la plupart volent vers le nord de l’Europe. « L’exception, cette année, c’est qu’il semble y en avoir beaucoup, reconnaît Benjamin Salvarelli. Beaucoup de gens l’ont signalé dans notre base de données en ligne (www.faune-paca.org/). Il y en a 45 qui ont été vus à La Trinité, 35 à Péone… Mais pour savoir s’il y en a vraiment plus, il faudrait vraiment voir la tendance sur plusieurs années. » D’autant que le contexte peut fausser un peu la donne. Ce qui l’amuse quelque peu : « On a pas mal de données qui rentrent. C’est vrai que le confinement a poussé les gens à l’observation, notamment dans leur jardin. Vu qu’on a le temps, on se rend compte qu’il y a des richesses pas loin de chez soi, dont on n’avait pas idée ».