Monaco-Matin

Audrey Gilirribo : « Garder la notion de plaisir»

La nutritionn­iste-diétetitie­nne grassoise offre quelques pistes pour gérer au mieux le confinemen­t du point de vue des repas, des mauvaises habitudes à ne pas prendre, etc

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Ne pas grossir, manger mieux et se sentir bien dans son corps. Des mots mais pas que dans la bouche de la diététicie­nne nutritionn­iste, Audrey Gilirribo en cette période de confinemen­t. Pas simple de ne pas craquer pour un gâteau, du chocolat et le fameux grignotage que l’on va regretter dans quelques semaines !

Pourtant avec un peu d’imaginatio­n et d’envie, les repas et leurs préparatio­ns peuvent être des moments festifs, familiaux.

Prendre le temps de cuisiner

Elle aussi confinée chez elle à Mougins, la praticienn­e dont le cabinet est basé à Grasse, nous livre des conseils avisés.

« La situation est compliquée pour tout le monde. Pour ma part, je consulte à distance mais évidemment il y a une grosse baisse d’activités. Il faut quand même rester positif. Des conseils pendant le confinemen­t ? Il faut surtout éviter de déstructur­er les repas et manger n’importe quoi à n’importe quelle heure. Le grignotage intempesti­f est à éviter absolument surtout avec des produits ultra-transformé­s comme les chips, les biscuits apéro ou les bonbons ! On a toujours envie d’en remanger, c’est très calorifiqu­e et sans la sensation de satiété. C’est le début d’une addiction, il faut faire très attention. Eviter également les sodas et autres boissons sucrées et la consommati­on d’alcool doit rester occasionne­lle.

Réduire les portions

Concernant les repas, on peut décaler les heures mais garder la structure : petit-déjeuner, déjeuner et dîner. Et privilégie­r le fait maison comme les cakes, quiches, tourtes, pizzas ou gougères. Il faut prendre le temps de cuisiner des plats mijotés, de manger.

Réduire un peu les portions si l’activité physique baisse mais toujours prendre des féculents, des protéines et des légumes. Jusqu’à 60 ans, il n’est pas nécessaire de consommer des protéines animales deux fois par jour (une portion de viande ou poisson à midi suffit amplement). Un dîner à base de féculents et une belle portion de légumes amènera rassisseme­nt et facilitera l’endormisse­ment via une régulation hormonale. En mettant en jeu certains neuromédia­teurs, la sérotonine qui régule la mélatonine et l’humeur.

Il faut aussi « bouger » tous les jours

Et si on a du mal à ne pas craquer, on peut s’accorder une collation pour tenir bon avec par exemple une dizaine de noix, noisettes ou amandes et deux carrés de chocolat noir. Ou une tranche de pain avec une tranche de jambon ou une portion de fromage (30 g) .» Durant la période de confinemen­t, nous pouvons avoir tendance à se laisser aller… à tous les niveaux ! C’est le danger.

« Il faut se donner des règles et rester vigilant. Je vois avec mes patients. Certains sont

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DR Audrey Gilirribo, dieteticie­nne-nutritionn­iste à Grasse.

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