Fréjus : « grillés » en train de fumer la chicha
Cachés derrière une grille, ils pensaient pouvoir fumer leur chicha tranquillement. Comme à leur habitude et comme si de rien n’était. Loin de toutes considérations sanitaires ou d’interdictions préfectorales. C’était sans compter sur la vigilance de la police nationale en patrouille dans la nuit du 23 au 24 mars dernier dans les rues de Fréjus. C’est ainsi qu’un bar à chicha, dans le secteur de la Gabelle, a été visité par les forces de l’ordre qui ont procédé à des interpellations et des gardes à vue. Avec, à la clé, une demande de fermeture administrative. Un peu plus d’une semaine après l’annonce de la « fermeture des commerces non-indispensables à la vie de la Nation », restaurants, bars et autres établissements accueillant du public occupent l’attention des forces de l’ordre.
Il est minuit lorsque la patrouille de la police nationale remarque un semblant d’agitation dans ce bar à chicha. Et de lumière à l’intérieur. Trop importantes en ces temps où il devrait être fermé et ne plus accueillir aucun public. Dès lors, les forces de l’ordre tentent de pénétrer à l’intérieur. Malgré un rideau métallique fermé. Et de multiples refus d’obtempérer.
Dix personnes à l’intérieur
Après des demandes répétées avec conviction et détermination, les services de police parviennent à entrer. Et trouvent une dizaine de fumeurs attablés paisiblement chicha aux lèvres et charbon fumant. Accompagnés d’un employé qui leur avait permis d’entrer. Après avoir procédé à la verbalisation des dix clients fumeurs avec l’amende en vigueur (135 euros), les équipiers de la police nationale ont interpellé le membre du personnel sur place. Et par la suite le gérant de l’établissement, qui n’était pas présent lors de la soirée clandestine.
Ils ont tous les deux étaient placés en garde à vue pour « travail dissimulé » et « mise en danger de la vie d’autrui » avant de comparaître devant le tribunal correctionnel.
Un bar à chicha déjà fermé à Toulon
Dans le même temps, du tabac et du charbon de contrebande ont également été saisis dans les locaux. Ce n’est pas la première ouverture clandestine démasquée dans le département. À Toulon, un bar à chicha visé par une procédure administrative a été fermé administrativement dix semaines à partir du 19 mars, après avoir subi plusieurs contrôles et demeurant tout de même ouvert au public. La préfecture n’a pas donné de réponse à nos sollicitations, s’agissant de la suite administrative donnée à cette affaire.