Monaco-Matin

Bakayoko : « J’ai envie d’aider, à mon niveau, le personnel soignant »

- M. FAURE

Chaque jour, un sportif de la région nous raconte son quotidien dans cette période de confinemen­t. Aujourd’hui, le joueur de l’AS Monaco, Tiemoué Bakayoko.

« Le temps commence à devenir long... J’ai la chance d’avoir un préparateu­r physique personnel avec moi alors un jour sur deux on fait une grosse séance de deux heures, essentiell­ement du renforceme­nt, de la vivacité, des changement­s d’appui. Le ballon me manque mais le corps bosse. Je surveille mon poids tous les jours mais je me sens en forme, j’ai la sensation d’être en alerte quand je lance la machine. Par contre, j’ai toujours du mal avec le sommeil, je n’ai toujours pas trouvé mon rythme, j’ai encore tendance à me réveiller tard et comme j’ai beaucoup moins de choses à faire au cours de la journée, je me rends compte que j’ai le sommeil très facile, surtout l’après-midi. En réalité, je m’ennuie un peu car je n’ai plus les repères habituels. Avant, j’avais toujours un objectif en vue le week-end avec les matches, ça te donnait un cadre durant la semaine. Là, j’ai perdu mon repère quotidien. Trois semaines sans entraîneme­nt collectif, il faut encaisser... Mais il y a des choses positives car je peux m’occuper de mon fils tous les matins. Il va avoir deux ans, fin mai, et comme je n’ai plus le rituel de l’entraîneme­nt, je peux lui donner à manger, le laver, jouer avec lui le matin. On a le temps de prendre soin de sa famille et c’est assez agréable. Malgré tout, comme je suis bloqué chez moi, mon quotidien est assez similaire et je commence à craquer un peu (rires). Mais on est tous logé à la même enseigne, il faut se montrer patient. Du coup, j’ai beaucoup réfléchi et j’ai envie de m’investir et de me servir de mon statut pour aider les soignants car je sais qu’ils manquent de masques, de respirateu­rs, de matériels, etc. Je pense que je vais bientôt me lancer, il faut que je trouve la bonne manière de le faire, le bon interlocut­eur vers qui me tourner ensuite et comment récolter des fonds. Actuelleme­nt, il faut tous s’entraider et si on peut aider, nous footballeu­rs, à notre échelle, il faut se lancer. C’est quelque chose qui me trotte dans la tête et j’ai envie de faire quelque chose pour le personnel soignant qui se bat au quotidien contre ce virus. »

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