Les supporters sur le terrain de la générosité

Parfois pointés du doigt pour leur attitude en tribune, les groupes de supporters français sont nombreux à se mobiliser depuis le début de l’épidémie. De Nice à Reims en passant par Sochaux

Ils sont habitués au milieu des tribunes. A donner de la voix en agitant écharpes et drapeaux. Mais les Ultras ont changé de terrain depuis quelques jours. Exit les stades et les pelouses, place à la solidarité ! Depuis le début de la crise liée au Coronavirus, les messages de soutien émanant des différents groupes de supporters français ont fleuri sur des banderoles installées en ville ou des communiqués publiés sur les réseaux.

Nice : les Ultras Briganti à la manoeuvre

L’idée : apporter un soutien aux personnes dans le besoin, le personnel soignant en première ligne.

A Nice, les Ultras Briganti ont rapidement dégainé avec l’ouverture d’une cagnotte en ligne.

« Nous Ultras Briganti, groupe de supporters de l’OGC Nice, souhaitons venir en aide aux soignants des Hôpitaux de Nice dans cette période difficile suite à l’épidémie du Coronavirus (Covid-19), avec cette cagnotte nous aimerions leur apporter un soutien matériel et ou alimentaire selon leurs besoins » indique la page Facebook du groupe. Hier, via Leetchi, les Nissarts vaient récolté 2451 euros. Mais l’élan de solidarité a dépassé le cadre azuréen et les supporters rennais, rémois ou sochaliens ont eux aussi proposé leur aide pour les personnes dans le besoin. « On a d’abord publié un communiqué expliquant qu’on se mettait à disposition dans le service à la personne pour faire les courses aux personnes âgées ou garder des enfants, détaille Thibaut Richard, porte-parole de la Tribune Nord Sochaux. Ona ensuite mis en place une cagnotte pour permettre de fournir des repas au personnel soignant de l’hôpital Nord Franche-Comté. L’idée, c’est de leur dire : de quoi avezvous besoin et qu’est-ce qu’on peut faire avec cette somme ? On va faire en sorte de les déranger le moins possible. » En trois jours, la cagnotte approche les 4000 euros et le groupe est prêt à renouveler l’opération si besoin.

« On va communiquer au maximum pour ne pas laisser de zone d’ombre », poursuit Thibaut Richard. A Reims, les Ultrem en ont fait de même avec l’ouverture d’une cagnotte pour collecter des fonds prochainement reversés au CHU de Reims. « On est déjà en collaboration une fois par an avec eux pour une collecte de jouets pendant les fêtes, développe ‘‘P. V.’’, membre de la tribune. On les a sollicités pour les soutenir dans cette période et on a convenu que la somme récoltée viserait à acheter du matériel pour améliorer le bien-être du personnel. »

Lancée samedi dernier, la cagnotte a rassemblé 1300 euros grâce aux sympathisants de la tribune mais pas que. « C’est relativement peu si on compare à certains groupes mais c’est déjà pas mal. On encourage tout le monde à faire un petit don pour cette cagnotte. » Histoire de faciliter un peu la vie de ceux qui en sauvent.