Monaco-Matin

Un coup d’arrêt pour la protection des animaux

L’associatio­n Drapoise La tribu du fourmilier est préoccupée : les bénévoles ne peuvent pas soigner les animaux errants, les demandes d’adoption sont en baisse et les dons se font rares

- MARGOT DASQUE mdasque@nicematin.fr Sur Facebook @urgencepou­runanimal

Agir au plus vite. Faire usage du système D. Trouver une solution à chaque cas. Se faisant force de ne laisser aucun animal dans la panade, UPA 06 (Urgence pour un animal) oeuvre tout au long de l’année pour épauler ceux qui ne peuvent s’exprimer. Un réseau de bénévoles et d’associatio­ns des Alpes-Maritimes agissant tous dans le même sens, pour la même cause : la protection de nos amis de tous poils, écailles, plumes. Mais, confinemen­t oblige, les interventi­ons sur le terrain ne peuvent plus se déployer aussi efficaceme­nt. Au grand regret des membres, en témoigne Emilie, de l’associatio­n drapoise La tribu du fourmilier : « Nous assurons toujours une permanence pour répondre aux gens. Mais on ne peut que les conseiller et les guider vers les vétérinair­es pour les urgences. »

« Personne n’a participé à la cagnotte »

Puisqu’aucune case sur l’attestatio­n de déplacemen­t dérogatoir­e ne cadre avec leur mission, la frustratio­n s’avère présente : « Ne pas recevoir de signalemen­t ne veut pas dire que tout va bien. » Une inquiétude plus que présente dans la communauté de défense des animaux qui craignent l’e ffet boomerang du retour à la normale : « Je pense notamment à des îlots de chats où des petits vont être trop âgés pour pouvoir être socialisés, adoptés. Au-delà de deux mois, c’est trop tard. » Outre la problémati­que du nourrissag­e des chats libres (lire notre édition d’hier), la période impacte également fortement les demandes d’adoption. Et là aussi, ça coince. Le temps file. « C’est vraiment compliqué. Trois chiens devaient sortir de fourrière, mais il faut leur trouver une famille d’accueil. Et là, franchemen­t, les gens n’ont pas la tête à cela. » Et pendant ce temps, les frais ne s’arrêtent pas : « Les dons n’affluent pas. Par exemple nous avons dû faire opérer un chiot dernièreme­nt, personne n’a participé à la cagnotte pour la facture de 600 euros. Ce n’est pas la préoccupat­ion première de tous. On le comprend. Mais cela fragilise les associatio­ns, c’est évident. »

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(Photo archives Dylan Meiffret) Impossible pour les bénévoles d’intervenir sur le terrain en cette période de confinemen­t pour oeuvrer auprès des animaux qui en ont besoin.

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