Monaco-Matin

Le premier drive bio et zéro déchet est à Mouans-Sartoux

- GAËLLE ARAMA garama@nicematin.fr

Créée en 2015 à Mouans-Sartoux, l’épicerie bio et tout vrac, Boomerang était déjà pionnière. Avec l’épidémie de Covid-19, ses fondateurs, Thomas Franchi et Laura Giacco, innovent encore pour s’adapter. « La première semaine, on avait mis en place les mesures barrières dans le magasin mais compliqué à faire respecter. On faisait la police toute la journée. Jusqu’à ne faire entrer qu’un seul client dans la boutique que l’on servait nousmême. Mais c’est vite devenu ingérable », explique Thomas Franchi.

La solution ? Du 100 % drive. « Pour mieux protéger nos salariés et nos clients. » Depuis quelques jours, les commandes, à faire la veille avant midi, sont donc désormais effectuées sur le site boomerang.bio avec un minimum de 32 euros d’achats payables en ligne. « On prépare la commande en blouse et charlotte, ensachage ou mise en bocaux, et on appelle nos clients pour convenir d’un rendez-vous. On leur propose aussi des produits frais par téléphone. Et du pain à la demande. »

Bientôt des livraisons ?

La difficulté, ce sont les contenants. Car l’ADN de l’enseigne reste le zéro emballage. « Là où les clients venaient avec leurs propres bocaux ou pochons, avec le drive, on les fournit nous-même. Ils nous les ramènent, on les désinfecte… ».

Sacrée logistique. Mais succès au rendez-vous, avec 102 commandes la semaine dernière. « Les paniers moyens sont plus gros, avec surtout des produits de première nécessité. » Mais financière­ment, ce choix du drive ne profite pas aux épiciers écorespons­ables. « D’habitude, on a 100 clients par jour. Là, on ne peut en servir que 25.

On perd du chiffre d’affaires et on travaille trois fois plus. On aurait pu rester ouvert mais on se serait senti coupable d’être potentiell­ement un lieu d’infection. »

Pour assurer cette mutation momentanée vers le 100 % drive, le couple a du préparer une certificat­ion bio supplément­aire payante. Aussi, 3 euros sont demandés à chaque commande. « C’est une petite participat­ion aux frais cachés, notamment la mise en ligne du service. Il faut trente minutes pour préparer une commande. On valorise le travail. On ne veut pas devenir Amazon », confie Thomas Franchi qui réfléchit à la mise en place d’un service de livraison en partenaria­t avec une associatio­n d’insertion. Prochainem­ent…

Boomerang. 24, avenue Marcel-Journet à Mouans-Sartoux. 04.93.12.10.22. ou Boomerang.bio

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L’épicier prépare chaque commande – ensachage et mise en bocal – dans les règles sanitaires strictes.(DR)

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