La Poste va finalement repasser de trois à quatre jours de distribution
La Poste a réduit, depuis lundi, le temps de travail de chaque postier dans les établissements courrier-colis à trois jours consécutifs, ce qui a eu pour effet de limiter la distribution du courrier et des journaux les mercredis, jeudis et vendredis. Une sorte de « service minimum de la Poste », a commenté le PDG du groupe public Philippe Wahl. Mais des élus se sont inquiétés de l’abandon des zones rurales et des banlieues, des consommateurs se sont plaints, ainsi que le monde de la presse.
« C’était une erreur »
Reconnaissant notamment avoir « fait une erreur » en abandonnant « un tunnel » de quatre jours sans distribution de journaux, Philippe Wahl veut maintenant passer à la contre-offensive avec un redéploiement progressif de son activité. À partir de lundi prochain, La Poste fera appel à « plus de 3 000 personnes » supplémentaires avec des volontaires, des salariés de la filiale Mediapost (distribution de publicités), des intérimaires et des CDD, a-til relevé.
L’objectif est de distribuer – si les journaux en sont d’accord – la presse quotidienne le lundi ou le mardi d’abord, puis le lundi et le mardi (en plus des mercredis, jeudis et vendredis).
Il s’agit aussi de distribuer progressivement les colis et le courrier quatre jours par semaine au lieu de trois actuellement, a détaillé le dirigeant.
Par rapport à la normale, les volumes de colis (Colissimo et Chronopost) étaient la semaine dernière en baisse d’environ 15 %, le recul étant pour le courrier classique « un peu inférieur à50%.»
Réouverture d’agences
Quelque 1 000 agences postales communales sur 6 500 ont en outre été maintenues ouvertes et La Poste dit travailler avec l’Association des maires de France et des présidents d’intercommunalités « pour augmenter autant que possible ce nombre ».
Enfin, La Poste a déjà annoncé que 250 bureaux de poste supplémentaires – soit 1 850 bureaux de poste en tout – seraient ouverts dans la semaine du 4 au 10 avril pour le versement des prestations sociales.