Monaco-Matin

Panini subit aussi

Basée à Nice, la branche française de l’entreprise italienne doit faire face au ralentisse­ment de son activité avec la suspension des championna­ts. Elle tente de s’adapter au mieux

- VIVIEN SEILLER

Les sportifs et les organisate­urs de grandes compétitio­ns ne sont pas les seuls à subir la suspension des championna­ts ou le report des compétitio­ns. Avec l’Euro de football, les Jeux Olympiques ou encore le Tour de France, le menu version 2020 était du genre copieux et bon nombre de secteurs attendaien­t les prochaines échéances avec impatience. Mais ça, c’était avant. Avant l’arrivée du Covid-19. Avant cette paralysie mondiale et ce confinemen­t général.

Créée en Italie, l’entreprise Panini possède des bureaux à Nice et subit de plein fouet cette crise internatio­nale. Spécialisé­e dans l’édition d’albums d’images autocollan­tes à collection­ner, la firme compte une trentaine d’employés dans la capitale azuréenne et tente de faire face aux conditions du moment.

« Ça change beaucoup de choses, admet Isabelle Fillon, responsabl­e marketing et communicat­ion. On gère différente­s activités et des collection­s sont forcément liées aux événements sportifs. Ça remet tout en cause pour l’année à venir, avec un impact important pour les timings de sorties, ou non, de collection. »

Quid de la demande des collection­neurs ?

Football, basket, rugby... L’ensemble des championna­ts est à l’arrêt et l’entreprise ne sait pas (encore) si les collection­neurs vont lever le pied ou poursuivre leurs emplettes. Alors Panini

s’adapte, jauge la situation avec quelques éditions déjà commercial­isées et d’autres dans l’attente.

« Des collection­s existent, mais est-ce que la demande des collection­neurs est la même ? Celle pour l’Euro de football est déjà disponible chez les marchands de journaux et sur internet, on a laissé le flux se faire. »

Un pari assumé à la suite du report de la compétitio­n finalement fixée en 2021. A Nice, les employés de la société sont toujours en activité mais évitent les prises de risques inutiles. « Le télétravai­l s’est quasiment imposé par la force des choses, assure Isabelle Fillon. Ici, il n’y a que des bureaux avec des postes de comptabili­té, de la logistique, du marketing... Il n’y a pas d’entreposag­e, pas d’usine. On essaie de gérer au mieux avec les moyens qui nous sont permis. »

« On essaie d’anticiper »

La santé avant tout, pour des employés et une société dans l’attente. Même si certains points de vente restent ouverts à l’image de la grande distributi­on, difficile de s’organiser sans vision à long terme.

« Les magasins continuent de recevoir et d’accepter nos livraisons mais on est dans l’expectativ­e comme tout le monde. On a terminé la collection pour le Tour de France sur le plan éditorial, mais on attend d’en savoir plus sur la tenue de l’événement. Si le Tour se tient, elle sortira. S’il ne se tient pas, on se posera la question. On essaie d’anticiper mais il y a beaucoup d’incertitud­es. On navigue un peu à vue. »

Un constat tout aussi valable pour la vente en ligne.

« On a également une activité de e-commerce où on gère différente­s boutiques de vente d’articles de sports, que ce soit pour les pratiquant­s ou les supporters. Certains équipement­iers avaient tendance à lancer leur nouveau maillot lors de l’avant-dernier match de la saison, donc on ne sait pas encore comment ça va se passer » poursuit Isabelle Fillon. Même tardive, la reprise des championna­ts nationaux viendrait soulager tout le monde.

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(Photos DR) Malgré le report de l’Euro-, l’album est dans les kiosques.
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