A Monaco aussi, le bac en contrôle continu
Face à la trop grande incertitude sanitaire, le ministre de l’Éducation a renoncé à l’organisation d’épreuves finales
C’est tranché. Le brevet et le bac seront passés, cette année, sur la base du contrôle continu. JeanMichel Blanquer l’a confirmé hier, en proposant un schéma lisible, en dépit des incertitudes qui demeurent sur la sortie de la crise sanitaire.
« Il n’était pas possible de passer les épreuves dans les conditions habituelles », a posé le ministre de l’Éducation nationale, qui a renoncé à conserver une part d’examen final. En conséquence, « le brevet comme le bac seront délivrés en contrôle continu, d’après la moyenne des notes obtenues durant les trois trimestres, exception faite toutefois de celles obtenues à la maison durant la période de confinement ». Dans l’éventualité où les cours ne pourraient pas du tout reprendre, la délivrance des diplômes s’appuierait alors sur les seules notes des deux premiers trimestres.
Assiduité impérative jusqu’au juillet
Le contrôle continu vaudra aussi pour l’épreuve écrite de français des élèves de première. Pour ces derniers, sera en revanche maintenue, si les conditions sanitaires le permettent, l’épreuve orale, fin juin ou début juillet, avec, toutefois, un nombre réduit de textes à étudier. L’oral de rattrapage, pour les élèves de terminale qui auront obtenu entre 8 et 10 de moyenne, reste également programmé à cette périodelà. Les mentions seront maintenues. Et ceux qui auront échoué auront encore la possibilité de passer un examen pour se récupérer en septembre. Les BEP, CAP, bac pro et BTS seront, globalement, validés selon le même schéma de contrôle continu. Pour éviter l’inévitable relâchement que pourrait induire ce nouveau processus, Jean-Michel Blanquer a insisté : « La délivrance des diplômes sera soumise à une assiduité aux cours, qui en sera la condition sine qua non .» Et lesdits cours, toujours s’ils reprennent évidemment, seront cette année « effectifs jusqu’au 4 juillet », pour les lycéens comme pour les collégiens. Des jurys d’examen seront par ailleurs mis en place pour examiner les livrets scolaires. Ils pourront « valoriser des progrès, un engagement et aussi harmoniser les résultats », l’idée étant de ne léser aucun élève et d’assurer un minimum d’équité territoriale.
Reprise des cours le mai : toujours « une hypothèse »
Jean-Michel Blanquer l’a enfin redit : la date de reprise des cours le 4 mai reste pour le moment théorique. «Ce n’est qu’une hypothèse, qui dépendra de l’évolution sanitaire du pays. »