Quatorze pompiers azuréens testés positifs au Covid-19
Des sapeurs-pompiers à leur tour contaminés ? Une caserne de Nice particulièrement touchée ? La rumeur d’une dizaine de cas positifs au Covid-19 parmi les personnels du centre de secours Fodéré a agité, hier, les réseaux sociaux. Elle a au moins le mérite de rappeler l’implication de ces hommes et de ces femmes dans la guerre sanitaire qui est livrée. « Nous sommes en première ligne, souligne le capitaine Éric Brocardi, et forcément il y a des cas qui ont été détectés dans nos rangs... » En dépit des mesures de précaution et d’intervention qui ont été adaptées pour prendre en compte ce « risque biologique » d’un genre nouveau.
470 interventions pour « risque infectieux »
Et pour le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS), ces mesures semblent pour l’heure « efficaces » : « Sur l’ensemble du département, 14 personnels sont aujourd’hui à l’isolement sur près de 4 000 sapeurspompiers et agents administratifs et techniques spécialisés », relativise le capitaine Brocardi. Dont trois positifs Covid à la caserne Fodéré de Nice où, selon nos informations, d’autres suspicions de cas ont pu être levées au retour des tests. Éric Brocardi rappelle que ce sont « plus de 470 interventions liées au risque infectieux qui ont été réalisées par les sapeurs-pompiers du département depuis début mars, dont 24 au cours de ces dernières 24 h » . Il est inconcevable pour lui d’imaginer que ces personnels de premier secours auraient pu être épargnés.
Protocoles adaptés et suivi médical
Même si, assure-t-il, toutes les mesures de précaution ont été prises dès le début de la crise afin de « préserver en premier lieu la santé des pompiers » azuréens et de « rester une force d’attaque opérationnelle » au service des populations.
« Nous avons été dotés immédiatement par le conseil départemental de 5 000 masques, énumère-t-il. Ce qui nous a permis de constituer une réserve de protections suffisante. Les personnels les portent systématiquement en retour d’intervention. Les protocoles de ces interventions ont également été adaptés. Et elles font, en outre, l’objet d’une traçabilité afin de savoir en permanence quels sont les personnels ayant été engagés sur un risque infectieux. Ces derniers sont ensuite systématiquement questionnés et font l’objet d’un suivi de santé. Tout comme, chaque matin, la température des personnels de garde est systématiquement relevée. Dès que l’un d’entre eux a plus de 38 degrés, il est renvoyé chez lui, mis à l’isolement et fait l’objet ensuite d’un suivi personnalisé de la part du service de santé du SDIS. » C’est donc le cas aujourd’hui de quatorze sapeurs-pompiers azuréens dont aucun ne présenterait par chance de forme grave de la maladie.