« En tant que sportif, j’ai fait gaffe bien avant les consignes exigeantes »
Situation un peu inhabituelle pour Ramzi Chouchar. Il est à l’horizontale, bras tendus, le corps gainé comme un nageur... Il lui manque juste de l’eau. Le sportif pensionnaire du Creps de Boulouris à SaintRaphaël est rentré chez lui. Et sans piscine. Tous les entraînements sont suspendus. Et les nageurs dans l’impossibilité de se rendre dans les piscines. À une période de leur saison cruciale, mais qu’importe.
« Notre santé avant tout »
« On rentre de stage. On a bossé très dur pour toute notre saison et cet arrêt fout un gros coup au moral, avoue, marqué, le spécialiste du 4 fois 4 nages. Mais on accepte, il y a plus grave. La santé avant tout, audelà du rêve de médaille. » L’essentiel est ailleurs. « Impossible de ne pas suivre les directives. C’est dur maintenant et la remise en route le sera encore plus, malgré les exercices à sec conseillés, précise Yannick Cadilhac, son entraîneur. Mais les sportifs sont conscients des problématiques. Pour ne pas le récupérer et être affaibli ou le diffuser. » D’ailleurs, l’habitué du centre nautique le confesse : « En tant que sportif, j’ai fait gaffe bien avant les consignes exigeantes. Je ne voulais pas le récupérer. J’ai rapidement pris mes distances, on se checkait moins, pareil pour les bouteilles d’eau...» En attendant, avec la fermeture du Creps, certains sont rentrés chez eux, d’autres ont loué un logement sur le secteur et s’organisent avec entraide. Promettant de suivre à la lettre les recommandations et les consignes données par les autorités.
Qu’importent les échéances sportives. « Le reste, on verra plus tard », annonce Alain Chateigner, président du club raphaëlois.