À Falicon, le centre d’hébergement spécial a ouvert ses portes, hier
Sur les hauteurs de Nice, à Falicon, le centre d’hébergement spécial aménagé en urgence a ouvert ses portes, hier. Le site de la caisse mutuelle complémentaire d’action sociale (CMCAS) des électriciens et gaziers des Alpes-Maritimes, à la possibilité d’accueillir une vingtaine de personnes sans domicile fixe testés positif au Covid-. Ceux qui seront transférés dans ce centre sont des cas qui ne nécessitent pas d’hospitalisation. Cette structure d’hébergement permet ainsi un suivi ambulatoire (via la télé-consultation notamment) dans des conditions d’isolement correspondant aux recommandations du ministère de la Santé sans saturer les hôpitaux. « On essaye d’anticiper », a expliqué Hervé Demai, le directeur départemental de la cohésion sociale. L’objectif est de pouvoir faire face à des cas de contamination au sein de ces populations précaires. « Pas question pour autant de créer un hôpital bis », a insisté le représentant de la préfecture : « Les personnes qui présenteraient des symptômes graves seraient normalement prises en charge à l’hôpital. » Mais quid des autres ? « Habituellement on dit aux gens de rentrer chez eux et de s’y confiner pour éviter qu’ils ne propagent le virus. Ce n’est évidemment valable que pour les personnes qui ont un domicile. » D’où l’idée d’aménager ce
« centre d’hébergement spécial ». « L’enjeu est de leur offrir un domicile de substitution où ils pourront être pris en charge et se reposer », poursuit le directeur de la cohésion sociale. Ce site permet d’apporter « une couverture médicale et paramédicale », ajoute la préfecture. Cette dernière tient d’ailleurs à préciser que les orientations vers ce site se feront « uniquement sur décision médicale ». Certains voisins s’inquiètent d’un risque de contamination. La nouvelle maire de Falicon, Anaïs Tosel s’est exprimé sur le sujet : « Il faut venir en aide à ces personnes fatiguées, à la santé déjà fragile. On nous dit à nous de rester chez nous et il n’est pas concevable de les laisser eux à la rue. Mais il y a aussi des gens qui habitent ici, dont des personnes gravement malades et donc fragiles. Il faut aussi veiller sur elles. »