Mathilde et Nicolas : les lutins ne lâchent rien !
Nous avions parlé d’eux à Noël, au moment de la collecte de couvertures qu’ils organisent, pour les animaux, depuis 3 ans. Nous les retrouvons organisateurs d’un concours de dessin...
Il faut les suivre ! Parce que la soeur et le frère ne sont jamais à court d’idées. Et d’envies ! À 11 ans, pour Mathilde et 8 ans, pour Nicolas, il est rare de connaître la vraie valeur de l’engagement. Mais voilà, depuis un peu plus de trois ans et la création de Darwin forever, ils n’ont jamais cessé de se mobiliser pour les animaux des refuges. Que ce soit pour leur fournir couvertures, jouets, croquettes. Ou pour sensibiliser à l’adoption. Derrière eux, une équipe solide… leurs parents ! Avant même le démarrage du confinement, ils avaient appris à multiplier les fonctions pour que les enfants puissent aller au bout de leurs aventures avec l’association. Mobilisation de partenaires, coordination des points de collecte, ramassage des lots et distribution dans les refuges des Alpes-Maritimes. Ce sont les petits qui gèrent… mais les grands chaperonnent. Contrôlent, sécurisent.
« C’est très formateur ! »
Quand ils se sont demandé comment ils allaient organiser leurs « corona-vacances », l’idée d’un concours leur est tout de suite venue à l’esprit. « Il fallait trouver comment occuper les enfants… », glisse Mathilde dans un sourire. Virginie, la maman, a un peu tiqué… Eh oui, c’était avant de bien comprendre qu’il y aurait aussi les cours à poursuivre à domicile. Pas une mince affaire… Mais qu’importe, les mômes ont une énergie incommensurable. Ils ont rapidement lancé les opérations. À tel point que le jeu a déjà démarré sur les réseaux sociaux, que des lots ont été collectés, qu’un jury – de choix ! – est constitué et que les inscriptions pleuvent sur le site de Darwin.
Virginie. Qui rit : « Entre le premier coup de fil et le dernier, j’ai pu constater que Mathilde avait sacrément gagné en assurance. C’est du boulot tout ça, y compris pour moi qui fais l’école et qui télétravaille… mais c’est tellement formateur pour eux. » Leur complicité ne fait que se renforcer. Et elle est récompensée.
« On a déjà 27 inscriptions », sautait de joie Nicolas, quelques heures à peine après avoir diffusé l’affiche du concours sur Facebook. Face à son écran, sereine, la grande soeur poursuit : «Ona pensent dessin, ils voient Deligne. Ils disent « animaux », ils interpellent Catherine Conti, directrice du refuge Duflos à Antibes – le premier qu’ils ont tenu à aider en 2016 – et Jean-Marc Pelon, vétérinaire à Nice devenu point de collecte pour Darwin. Ils appellent aussi Clémence Berthonaud, une étudiante qui leur prête main-forte dès que possible. Tout le monde valide. Fastoche. Bref. Ce que les lutins veulent…
Jusqu’au avril
Mais pour que le tableau soit parfait et que l’intégralité de leurs rêves du moment soit exaucée, il leur manquait un nom. Au moment de l’interview, le travail de communication visuelle était bouclé. Les modalités claires. Les deux petits organisateurs et membres du jury tout excités. Ils n’ont rien glissé à ce propos… Pas vraiment déçus, juste discrets. Mais quelques heures plus tard, la nouvelle tombe. Eva Queen, chanteuse, a accepté d’être de la partie ! « Il faut refaire les affiiiiiches !!! » Les petits mômes sont en ébullition ! Impossible de les calmer avant 22 heures !
Le cran, ça paye. Le travail acharné, n’en parlons pas. Et ça ne fait que commencer. La suite du programme ? Définir leurs propres critères pour sélectionner les dessins qui les séduisent, dans les deux catégories : 6-10 ans et 11-16 ans. Les participants ont jusqu’au 30 avril pour envoyer leurs oeuvres. Chaque membre du jury les recevra aussi et le vote se fera en ligne. En juin, enfin, les prix seront décernés… « On a des entrées pour le Bois des lutins, le Village des fous, Canyon forest, Kidsland, la réserve des Monts d’Azur… et plein d’autres. » Ils sont fiers. Ils le peuvent…