Le préfet de Paris, Didier Lallement, « regrette » son parallèle polémique
Le préfet de police Didier Lallement
[photo AFP] a suscité des réactions politiques indignées, hier, en établissant un lien entre l’hospitalisation des patients et le nonrespect du confinement décrété face au coronavirus, des propos qu’il a ensuite regrettés et pour lesquels il a « présenté ses excuses aux familles » lors d’une conférence de presse à la Préfecture de police de Paris.
« Ceux qui sont aujourd’hui hospitalisés, ceux qu’on trouve dans les réanimations, ce sont ceux qui, au début du confinement, ne l’ont pas respecté, c’est très simple, il y a une corrélation très simple », avait déclaré le préfet de police lors d’un point presse sur un contrôle routier pour dissuader les départs en vacances. Didier Lallement « regrette les propos qu’il a tenus ce matin lors d’une opération de contrôle des mesures de confinement et tient à les rectifier », a ensuite indiqué la préfecture de police dans un communiqué. « L’intention n’était pas d’établir un lien direct entre le nonrespect des consignes sanitaires et la présence de malades en réanimation » mais « de rappeler la nécessité d’une stricte application du confinement dans cette période, pour la protection de la santé de chacun », a précisé la préfecture. Plusieurs responsables politiques ont rapidement condamné ces propos. «Ilya,en réanimation, des policiers et des personnels soignants sans protection adéquate, des caissières, des personnes âgées en Ehpad. Ces propos totalement stupides sont de surcroît d’une froideur et d’une méchanceté qui donnent la nausée », a affirmé la présidente du RN Marine Le Pen. Le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti a, lui, déploré des « propos révoltants et profondément inhumains ». À gauche, le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a vu dans le préfet de police la « face grimaçante du régime » pour qui « ceux qui sont malades ou qui sont morts l’ont bien cherché ».