Alain Bernard, l’humanitaire
Impliqué au quotidien pour différentes associations, l’ancien nageur donne de son temps pour servir des repas aux sans-abri dans les rangs de la Croix-Rouge d’Antibes
Quand on connaît le personnage, il n’y a rien d’étonnant à le retrouver là. En première ligne. Prêt à donner de son temps pour aider les plus démunis. Installé à Antibes depuis des années, Alain Bernard (36 ans) est un sportif à la retraite bien remplie. Impliqué à différents niveaux et tourné vers les autres. Depuis une semaine, l’ancien nageur a donc décidé de (re) joindre les rangs de la Croix-Rouge aux côtés de Marika Roman dans la cité des Remparts. Avec la même idée directrice que d’habitude. «Il nous aide de différentes façons depuis cinq ans maintenant, détaille la présidente de l’unité locale d’Antibes-Vallauris. Dès que l’épidémie a été déclarée et qu’il a su que la Croix-Rouge allait être engagée sur le centre d’hébergement d’urgence pour les sans-abri, il m’a envoyé un message pour me dire qu’il voulait être engagé dans les équipes qui allaient servir les repas ».
« Un bel exemple »
Après son accompagnement des jeunes en difficulté dans leur obtention du BAFA (Brevet d’Aptitude aux Fonctions d’Animateur) ou encore sa participation au gala caritatif de l’association, le double champion olympique a enfilé gants et masque et rejoint les espaces du Fort Carré. « J’ai souvent l’idée d’essayer de me rendre utile, là j’en ai eu l’opportunité et le temps, souffle l’ancien licencié du Cercle des Nageurs d’Antibes. Quand on se retrouve chez soi, on se demande ce qu’on peut faire. Marika a proposé à certains de participer à ce partage de repas et j’ai dit oui. On répond présent en fonction de la demande, il n’y a pas de fréquence. J’y suis allé deux fois en une semaine, mais si je dois y aller plus souvent, je m’organiserai pour ça ».
« On prend toutes les précautions d’usage mais ça peut effrayer certaines personnes, poursuit Marika Roman. Lui a tout de suite souhaité faire partie de l’équipe, sans se poser de questions. Il n’est pas sur le terrain du sport mais de l’humanitaire. Il est très tourné vers les autres, c’est un bel exemple ». L’humilité d’un champion face aux personnes dans le besoin.
« Je trouve que c’est plutôt
bien agencé et sécurisé avec des mesures d’hygiène instaurées pour l’entrée des sans-abri et des tables suffisamment espacées, souligne l’ancien nageur. C’est important de faire rêver du monde par le sport, quelle que soit sa situation sociale, son âge ou ses contraintes ». Encore plus précieux en ces temps de crise.