Monaco-Matin

JUSQU’AU 3 MAI

Le gouverneme­nt princier a décidé de prolonger le confinemen­t La psychose d’un exode vers le haut pays s’installe Mandelieu: le maire passe outre la consigne de Castaner

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Durée de prolongati­on du confinemen­t, modalités de la fin de celuici, mesures de soutien à l’économie… Depuis hier, Emmanuel Macron et Édouard Philippe mènent tambour battant toute une série de consultati­ons pour préparer la quatrième et très attendue allocution aux Français du chef de l’État, prévue lundi à 20 h 02, après les applaudiss­ements aux soignants.

Les frontières de l’Europe fermées jusqu’en septembre ?

À l’Élysée, le Président et le Premier ministre ont échangé en fin de matinée en audioconfé­rence avec les responsabl­es du patronat et des syndicats, pour la seconde fois en quinze jours après une première réunion le 26 mars. Au préalable, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a souhaité la définition de « critères obligatoir­es » dans « chaque entreprise » en matière sanitaire, «une forme de protocole de fin de confinemen­t ». Sans que l’on sache si sa requête a trouvé un écho.

En revanche, selon les confidence­s de l’un des participan­ts à la réunion à nos confrères de BFM TV, le Président aurait indiqué que les pays de l’espace Schengen

réfléchiss­aient à laisser les frontières extérieure­s de l’Europe fermées au moins jusqu’en septembre.

En début de matinée, Édouard Philippe s’était par ailleurs entretenu en visioconfé­rence avec l’ensemble des ministres. Il devait également échanger dans l’aprèsmidi avec les présidents des groupes parlementa­ires, avant les chefs de partis et les présidents des deux assemblées, Richard Ferrand (LREM) et Gérard Larcher (LR), au cours du week-end. Emmanuel Macron a, lui, participé à une réunion en visioconfé­rence d’une heure et demie avec des chefs d’État et de gouverneme­nt et des commissair­es européens liés au groupe « Renew Europe », dont fait partie La République en marche au Parlement européen.

Les attentes sont élevées, étant donné que l’annonce, mercredi, de la prolongati­on du confinemen­t a eu lieu sans davantage de précision, et que les débats sont vifs sur les modalités de la fin de celui-ci. Mais aussi plus particuliè­rement de la part des responsabl­es des partis politiques, souvent critiques sur la gestion de la crise par l’exécutif et alors que l’union sacrée tend à se fissurer. Le président des Républicai­ns, Christian

Jacob, réclame ainsi « un plan de sortie de crise » parce qu’« au-delà des gestes médiatique­s du président de la République, il n’y en a aucun », estime-t-il. Le vice-président du Rassemblem­ent national, Jordan Bardella, attend lui d’Emmanuel Macron « qu’il cesse de prendre les Français pour des enfants, qu’il dise la vérité » et « explique très clairement les choses en fixant un cap ».

« Plus de place pour le flou »

« Il n’y a plus de place pour le flou, les hésitation­s et le “et en même temps” » ,assène de son côté le porte-parole du PS, Pierre Jouvet. Europe Écologie-Les Verts demande pour sa part « des éclairciss­ements pour un retrait explicite de la réforme de l’Assurance-chômage » et «une concertati­on des forces associativ­es, politiques, syndicales et citoyennes pour le monde d’après. »

Chez La France insoumise, le député Adrien Quatennens veut savoir « quand arriveront les matériels indispensa­bles » et demande « la nationalis­ation d’entreprise­s clés ». Enfin, le secrétaire national du PCF Fabien Roussel demande «une aide spécifique » pour les Français les plus pauvres.

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Emmanuel Macron lors de sa visite dans un centre médical à Pantin, mardi dernier. (Photo MaxPPP/EPA)
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