Gabriel Attal : « Un élan de solidarité inédit ! »
Le secrétaire d’État à la Jeunesse, chargé de la mise en oeuvre de la réserve civique, se réjouit de la mobilisation face à la crise
La propagation du coronavirus, et les mesures sanitaires prises pour la contrer, ont mis à mal le tissu associatif et caritatif, qui repose en grande partie sur des bénévoles retraités, dont beaucoup ont plus de 70 ans. Aussi le gouvernement a-t-il lancé, dès le 23 mars, une réserve civique pour générer de nouvelles solidarités. Ce dispositif, via la plateforme Jeveuxaider.gouv.fr, encourage les Français à « donner de leur temps pour que les plus vulnérables ne soient pas les premières victimes de cette crise ». La plateforme est à double entrée : les bonnes volontés peuvent s’y manifester d’un côté ; les associations et les collectivités locales y faire part de leurs besoins de l’autre. Les missions proposées concernent principalement la distribution alimentaire d’urgence, l’aide aux courses pour les personnes âgées ou handicapées, la garde d’enfants de soignants et le lien à distance pour rompre l’isolement.
inscriptions
Après bientôt trois semaines de fonctionnement, Gabriel Attal, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale, en charge de la mise en oeuvre de ce dispositif, se réjouit de son succès : « Nous avons immédiatement perçu dans le pays un élan de solidarité exceptionnel et inédit dans un temps aussi court ! »
Un élan qui répond aux besoins exprimés par les grands réseaux associatifs : « Dans les premiers jours de confinement, faute de bras, des centres de distribution des Restos du coeur ou de La Banque alimentaire ont dû fermer, des centres d’hébergement d’urgence n’ont plus été en mesure d’assurer leur mission. La réserve civique permet donc aux Français qui en ont la possibilité et l’envie de venir prêter main-forte. »
À ce jour, 260 000 personnes se sont inscrites sur la plateforme, dont 20 000 en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, 4 300 dans le Var, 4 500 dans les AlpesMaritimes. Et 80 000 sont déjà engagées dans des missions concrètes. Ce sont les associations qui font leur « marché » pour sélectionner les profils les plus appropriés à leurs besoins. « À Nice, la section locale d’APF
France Handicap a mobilisé plusieurs dizaines de volontaires pour faire les courses de personnes handicapées. Le Samu social a également sollicité la réserve civique pour effectuer des maraudes… », énumère le ministre.
Les Services civique et universel adaptés
Face aux urgences dictées par la crise, Gabriel Attal a par ailleurs revu le fléchage du Service civique. Avant le confinement, 58 000 jeunes en effectuaient un. Un tiers, ceux qui étaient déjà engagés sur des missions sociales, ont vu leur feuille de route maintenue. « Pour les deux autres tiers dont la mission a été suspendue, j’ai fait en sorte qu’ils se répartissent en renfort d’associations et services publics ayant des besoins. Plus de la moitié ont ainsi été redéployés dans du soutien aux personnes âgées ou aux établissements hospitaliers, pour acheminer les stocks de masques par exemple, comme c’est le cas actuellement dans les Hauts-deFrance. Une initiative semblable est à l’étude pour la région Sud. »
Enfin, le Service national universel, qui était en phase de recrutement avant le confinement, est maintenu mais adapté au contexte sanitaire. Le séjour initial de cohésion dans une région autre que celle d’origine des jeunes, prévu fin juin, est reporté à l’automne. Les engagés attaqueront directement par la phase de mission d’intérêt général. 30 000 volontaires doivent participer à ce service universel cette année, dont 450 dans le Var et autant dans les Alpes-Maritimes.