Vers une chute du PIB de 8 %
Une véritable bérézina économique. Du fait de la prolongation du confinement combinée à la mise en place de nouvelles aides, la récession annoncée sera encore pire que prévu, a averti le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. Celui-ci a fait part hier d’ «une prévision de croissance à -8 % » sur l’année. C’est le chiffre retenu dans le projet de loi de finances rectificative, qui sera présenté aujourd’hui en Conseil des ministres et examiné vendredi par les députés. Au même moment, le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin indiquait qu’en conséquence, le déficit public se creuserait plus que prévu, à environ 9 % du PIB, tandis que la dette augmenterait à 115 %.
Jamais vu depuis 1945 Des chiffres « indicatifs », qui pourront encore être revus, mais qui indiquent déjà clairement que le pays s’apprête à affronter sa pire crise économique depuis la Seconde Guerre mondiale, sans commune mesure avec celle de 2008.
Il y a moins d’une semaine, les deux ministres dévoilaient déjà des prévisions historiquement mauvaises, avec une contraction du PIB de 6 %, un déficit public de 7,6 % et une dette de 112 %.
Mais le plan d’urgence est désormais relevé, avec notamment une augmentation du budget consacré au chômage partiel, estimé désormais à 24 milliards d’euros contre 20 milliards précédemment. Le fonds de solidarité dédié aux très petites entreprises et aux indépendants est lui doté de 1 milliard d’euros supplémentaire, soit 7 milliards au total.
Au-delà du maintien des 1 500 euros pour les entreprises ayant une chute de plus de 50 % de leur chiffre d’affaires ,le « deuxième étage » du dispositif « va être porté de 2 000 à 5 000 euros » pour les entreprises menacées de faillite, a déclaré Bruno Le Maire.