Monaco-Matin

Baisse des patients de « réa » : entre espoir et vigilance

Epousant la tendance nationale, les Alpes-Maritimes enregistre­nt une légère baisse du nombre de patients en réanimatio­n. Il est trop tôt pour se réjouir, les hospitalis­ations repartent à la hausse

- MATHILDE TRANOY mtranoy@nicematin.fr

En France, pour le cinquième jour consécutif, le nombre de personnes en réanimatio­n a de nouveau baissé pour se maintenir à 6 821 patients (24 de moins que la veille) lundi soir.

« La dynamique constatée ces derniers jours semble ainsi se confirmer : l’impact de l’épidémie est majeur et la France se situe actuelleme­nt dans une phase de haut plateau », commente la direction générale de la santé (lire par ailleurs). Selon les chiffres communiqué­s par l’ARS Paca, dans les Alpes-Maritimes, le nombre record de lits de réanimatio­n occupés par des patients atteints de formes graves de Covid-19 s’est établi à 87, le mercredi 8 avril. Un jour funeste également avec un triste record de huit décès enregistré­s en 24 heures, dans les hôpitaux azuréens.

Cinquante-trois patients hier

Depuis cette date, le nombre de patients accueillis en réanimatio­n décroît très lentement pour s’établir à 53, hier.

« Dans notre départemen­t, et notamment au CHU de Nice, je confirme que cette tendance est associée à une baisse du nombre de nouveaux cas de Covid-19 dépistés positifs chaque jour », rapporte Thierry Piche, président de la commission médicale d’établissem­ent (CME) du CHU de Nice qui comptabili­se dans le départemen­t « une capacité de 92 lits armés qu’il sera possible d’augmenter en fonction de l’évolution ». « Concernant nos unités dédiées aux formes moins graves du Covid-19, 133 malades sont hospitalis­és pour un capacitair­e disponible de 211 lits sur le territoire des Alpes-Maritimes. Mais tous les jours aussi, de nombreux malades quittent ces unités et retrouvent leur domicile guéris », ajoute le professeur Piche.

« Prudence »

« Cette lueur d’espoir doit toutefois être interprété­e avec une grande prudence car les durées de séjour des malades en réanimatio­n sont longues en Paca (environ 21 jours) et, si le nombre de patients en réanimatio­n est stable, un peu à la baisse, nous avons toujours un nombre important de malades, dans l’unité convention­nelle, qui, quand leur état se dégrade, basculent en réanimatio­n », alerte le président de la commission d’établissem­ent du CHU de Nice. Ce qui signifie bien qu’une forte tension va continuer de peser durablemen­t sur le système hospitalie­r et tout le personnel déjà pleinement mobilisé pendant encore plusieurs semaines, voire plusieurs

mois ».

Selon les chiffres de l’ARS publiés hier mardi, le nombre d’hospitalis­ations est en légère hausse dans les établissem­ents azuréens, avec 282 patients sur l’ensemble du départemen­t, soit 4 de plus que la veille, 12 de plus que dimanche.

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(DR Une forte tension va continuer de peser durablemen­t sur le système hospitalie­r malgré cette première accalmie.

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