« Avec la réouverture des écoles, on s’attend à un rebond »
Thierry Piche, président de la CME du CHU de Nice
Le département compte à ce jour, dites-vous, patients en réanimation et une capacité de lits. Cette marge de lits libres est-elle suffisamment rassurante ?
Oui. Au CHU de Nice nous avons même une unité qui est vide. On a mis le personnel en retrait, mais il ne s’agit en aucun pas d’un désarmement. Dans notre département, nous sommes soulagés de constater que nous sommes en phase de plateau. C’est-à-dire qu’il y a une petite accalmie qui nous permet de prendre en charge les patients en attente.
Que va-t-il se passer ces prochaines semaines ?
Les soins hors Covid ont été déprogrammés pour répondre à l’urgence. Vendredi, le ministère de la Santé nous a demandé de réorganiser les circuits hors Covid (psychiatrie, addiction, femmes enceintes…). On doit arriver à un équilibre entre rester vigilants avec la fin du confinement le mai, car on peut s’attendre à une nouvelle hausse du nombre de cas, et une reprise de l’accès à la prise en charge des maladies chroniques.
La réouverture des écoles le mai vous inquiète ?
La date du mai est la première étape de fin de confinement sur laquelle nous allons être vigilants. Avec l’ouverture des écoles et des entreprises, on s’attend à un rebond, à une nouvelle circulation virale naturelle. Nous sommes la e région la plus touchée et pourtant nous n’avons pas été frappés par cette vague attendue par l’ARS. Il ne faut pas être inquiet mais lucide, garder son sang-froid. Une décision a été prise, il faut l’assumer. Il est légitime de permettre à la population de sortir et de retourner à ses occupations. Nous allons devoir vivre avec le virus un certain nombre de semaines, de mois, nous le savons, il faut s’y préparer. Cette période entre le mai et le début des vacances scolaires sera une sorte de test. Nous verrons si nous sommes prêts pour réorganiser la rentrée des classes en septembre.