David Lisnard : « Un plan Marshall pour le tourisme »
Alors que résonne encore l’allocution du Président, suivie par 36,7 millions de téléspectateurs, le maire de réclame un plan sans précédent pour sauver le tourisme : « Il faut agir vite et fort »
date. D’un protocole sanitaire de reprise. Et d’un plan d’action puisque la grande spécificité - et la grande tragédie - de cette crise, par rapport aux « subprimes » ou à , c’est que nous avons, dans le même temps, un arrêt complet de l’offre et de la demande. On doit avoir une perspective d’ouverture avant l’été, ou pour l’été : c’est vital. En organisant la période de transition entre le confinement et une normalité que l’on n’est pas près de retrouver.
Quelles priorités dans ce plan Marshall que vous prônez ?
À partir du moment où s’impose un impératif sanitaire de fermeture, on ne peut pas interdire les recettes et laisser courir les charges. L’argent public ne peut pas couler à flots, mais le tourisme est l’un des derniers étendards de l’économie française. Donc, oui, annulation des charges, poursuite du chômage partiel. Et reconnaissance de l’état d’urgence sanitaire. J’ai d’ailleurs écrit au président de la République qui m’a fait savoir, par SMS, qu’il faudrait que les assurances indemnisent des interruptions d’exploitation, comme c’est le cas lors de catastrophes naturelles.
D’autres leviers ?
Un plan d’investissement doit être porté à l’échelle européenne. Et, sur le plan intérieur, il faut réorienter des budgets pour favoriser la promotion de destinations de proximité. Les banques doivent relayer, notamment sous la forme de prêts relais. À moyen terme, c’est un désastre, mais si l’on parvient à concentrer une consommation touristique sur la Côte d’Azur, cela peut devenir une immense opportunité. Avec une rigueur extrême sur le plan sanitaire pour éviter un rebond de la contagion. Sachant enfin que la question ne se poserait pas si l’on n’avait pas donné une perspective pour relancer, le mai, les activités économiques. Dans la mesure où cette perspective existe, les professionnels du tourisme ne peuvent pas être les seuls à rester dans le tunnel.