Denis Cippolini : « Chaque jour qui passe nous met en péril ! »
Un arrêté de catastrophe sanitaire qui obligera les assurances à prendre leur part dans le soutien aux entreprises laminées : pour l’hôtelier niçois Denis Cippolini, patron de l’Umih 06 (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie), c’est l’outil indispensable à la sauvegarde de l’hôtellerie et du tourisme.
Quelles perspectives après le discours du Président ?
Le scénario qui a été présenté est l’un des pires pour notre secteur. Même si nous pouvons nous féliciter de certaines mesures annoncées. La porte est ouverte à des annulations totales de charges fiscales, essentielles pour nos entreprises. Et à un plan sectoriel pour la restauration, l’hôtellerie et le tourisme, auquel l’Umih travaillait déjà. Emmanuel Macron a surtout demandé aux assureurs d’être au rendezvous de la mobilisation économique. Ce que nous réclamons depuis le mars. Pour bénéficier, enfin, des assurances que nous payons !
Qu’attendez-vous de vos assurances ?
La catastrophe sanitaire reconnue, nous pourrons avoir une indemnisation pour les pertes d’exploitation. Partie qui n’est pas prise en compte aujourd’hui.
Pas de date de reprise à ce jour…
En effet, nous sommes le seul secteur sans horizon pour la réouverture de nos établissements. Médecins et chercheurs ne savent pas encore comment l’épidémie s’arrêtera, je comprends que ce soit difficile, mais nous sommes dans le flou.
La vente à emporter n’a pas décollé ?
Cela ne concerne que à % des restaurateurs. C’est vraiment à la marge. Tout le monde n’est pas équipé pour ce genre de travail.
Craignez-vous que des établissements ne puissent pas repartir ?
La crainte est partout, que l’on soit petit, moyen ou gros. Cette crainte, elle est à l’échelle des investissements que nous avons consentis. Raison pour laquelle nous demandons maintenant des annulations de charges : un simple report ne suffira pas. Nous voulons sauvegarder des emplois, mais pour cela, il faut que les clients puissent venir chez nous. Chaque jour qui passe met des établissements en péril.
Vous êtes prêts à rouvrir ?
Ce n’est pas un problème. Si, demain, nous devons accueillir des soignants à la demande de la préfecture, nous sommes capables de mettre à disposition chambres en heures; Pour rouvrir en totalité, nous aurons besoin de seulement quelques jours.