Laurent Rossi, hôtelier azuréen : « La situation est gravissime, exceptionnelle »
Laurent Rossi est le directeur exécutif du groupe Summer Hotel, propriété de Bernard Leng, qui englobe notamment huit établissements trois et quatre-étoiles de Cannes à Menton, dont l’hôtel Masséna, à Nice. Soit une capacité totale de chambres dans les Alpes-Maritimes.
« Je suis inquiet pour la saison estivale. Les prévisions ne sont pas bonnes. Notre horizon est encore flou », déplore Laurent Rossi. « Nous ne savons pas quand notre activité pourra repartir. Nous dépendons aussi bien des compagnies aériennes que de l’ouverture des restaurants : nos clients doivent pouvoir venir jusqu’à nous, et quand ils seront chez nous, auront besoin de se nourrir et de se désaltérer. »
% du PIB de la Côte d’Azur
M. Rossi ne conteste pas « la problématique bien réelle », mais il attend du concret. « Nous avons une date : le mai. Le début de la fin. Ce qui ne signifie pas que les hôtels rouvriront à cette date, loin de là. »
Le groupe prépare cette reprise en mettant en place de nouveaux process : « On ne pourra pas travailler demain comme on le faisait avant, c’est évident. » Il ne voit pas comment la saison pourrait être correcte et rappelle que « l’hôtellerie-restauration représente % du PIB de la Côte d’Azur ».
« Les assureurs se cachent »
« Les assureurs ne répondent pas à nos demandes et continuent toujours à se cacher », souligne Laurent Rossi qui dénonce : « Leur silence devient intolérable» . L’arrêté de catastrophe sanitaire serait un début de solution : « Notre chiffre d’affaires est à zéro, je ne suis pas sûr que tout le monde ait compris le côté gravissime et exceptionnel de la situation de l’hôtellerie à ce stade. »