Bobo Bistrot à Cannes :«Ilfaut dépister pour rassurer les clients »
Patron du Bobo Bistrot dans le Carré d’or Cannois, mais aussi gérant de Bobo Plage (ex-Bijou plage) sur la Croisette, Patrice Pittavino cumule les profils touchés par la crise : bistrotier, restaurateur, plagiste, toutes ses activités sont à l’arrêt. Tout comme le montage de son établissement balnéaire car « c’est une entreprise italienne qui fait les travaux ». Il espère néanmoins être prêt pour sauver ce qu’il pourra d’une saison 2020 catastrophique, alors que les vingt-cinq employés de Bobo Bistrot sont actuellement en chômage partiel.
Le déconfinement, « grande inconnue »
« Pour l’instant, on avance les salaires, on n’a encore touché aucun remboursement. On a fait également une demande de prêt avec garantie de l’État, mais on attend toujours la réponse. On espère aussi l’annulation des charges et le report des loyers, et que les assurances prennent enfin en compte la problématique d’une pandémie », souffle celui qui considère que sa profession se trouve encore face à «une grande inconnue » après l’allocution présidentielle. « On parle de reprendre en juillet, mais comment, avec quelles mesures de déconfinement, on n’en sait rien ,regrette Patrice Pittavino, qui a néanmoins sa petite idée sur la question. Le port du masque et des gants, c’est une solution bancale. » Pour faire revenir la clientèle et la rassurer, « il faut, dit-il, un dépistage général et systématique, et ne pas avoir peur du traçage automatique des téléphones portables ».
Se concentrer sur la clientèle locale
En attendant, le patron de Bobo fait le dos rond, confiné, mais prêt à rebondir.
« On s’organise malgré la crise, on a déjà prévu entre 50 à 600 % de baisse par rapport à la saison 2019, mais on va se concentrer sur la clientèle française et locale, comme on sait faire, pour limiter la casse… »