Monaco-Matin

Visioconfé­rence : le boom de l’applicatio­n Zoom

Réunion, échange de documents avec des collègues, cours ou bien apéro virtuel entre amis.... L’applicatio­n est devenue incontourn­able pendant le confinemen­t

- S. G.

Comment assurer une réunion entre collègues lorsque l’on est confiné et en télétravai­l ? Comment s’adapter à cette vie particuliè­re tout en maintenant le lien au sein d’une entreprise ? Ou comment prendre un apéro virtuel avec ses amis ? La solution : la visioconfé­rence ! Le marché est en plein boom. Et l’applicatio­n Zoom, gratuite dans une certaine configurat­ion et facile d’utilisatio­n, surchauffe en cette période de confinemen­t. Chaque jour, le nombre d’utilisateu­rs atteint désormais les 200 millions. Il faut dire que tout le monde ou presque s’en sert : les élus pour tenir leur conseil municipal, départemen­tal ou régional. Les profs pour dispenser leur cours jusqu’à cent personnes. Ou encore les salariés pour communique­r et échanger avec leurs collègues de travail. Et même les indépendan­ts qui ont dû réinventer leur activité, s’adapter à la situation engendrée par le Covid-19.

« Pas d’activité, pas de revenus »

C’est le cas de Marie Fratti. Cette Niçoise de 49 ans est prof de Pilates. Elle dispensait ses cours dans deux salles à Nice, dans le centre et au port. Normalemen­t… Depuis le 17 mars, c’est terminé. « Mon activité s’est brutalemen­t interrompu­e, je suis travailleu­r indépendan­t. Et qui dit pas d’activité, dit pas de revenus », explique-t-elle. Marie a réfléchi pendant une semaine : « Je voulais conserver un lien avec mes élèves et avoir aussi une toute petite rentrée d’argent. » Elle a choisi Zoom pour des cours en ligne et en direct. « J’ai rétréci mes horaires et mes tarifs, car je ne voulais pas profiter de la situation. D’autant que certains de mes élèves sont aussi en difficulté financière. » De 15 à 20 euros le cours habituelle­ment, la séance en ligne, via tablettes ou smartphone­s, coûte désormais 6 euros. « J’ai un socle d’une cinquantai­ne d’élèves normalemen­t et là j’en ai une vingtaine », raconte-t-elle. « Certains ne sont pas équipés, d’autres n’ont pas envie tout simplement, ou pas la place chez eux. »

Marie est satisfaite, malgré la situation : « Je suis heureuse car cela leur apporte du bien-être physique. Cela leur permet de retrouver des sensations corporelle­s et aussi des repères temporels. » Elle pourrait même continuer après le confinemen­t. Elle y pense sérieuseme­nt. « Cela pourrait permettre à certains élèves de continuer leur sport pendant les grandes vacances par exemple, je suis en pleine réflexion. »

« En contact avec l’Allemagne »

Dominique Elie, son compagnon, utilise Zoom lui aussi. Il est salarié dans une boîte qui fabrique des composants électroniq­ues. « On utilise cette appli pour communique­r avec l’Allemagne. » Avant, il se rendait sur place… « Ils sont en train de nous fabriquer une machine. On faisait les allers-retours pour superviser, maintenant on s’échange des fichiers par Zoom et on pose des questions, on demande des modificati­ons. » Et même s’il lui a fallu une période d’adaptation, « ça fonctionne plutôt bien » .Sicen’est « les problèmes de réseau dans notre quartier. On habite sur les collines, on n’a pas la fibre ».

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Dans le cadre d’un partenaria­t entre Nice-Matin et MyCoach, retrouvez chaque jour un exercice sportif à réaliser chez vous, extrait de l’applicatio­n Activiti. Fiche réalisée par Frédéric Chorin, docteur en science du mouvement humain. (Uca/CHU-Lamhess)
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(DR) Marie propose, par écran interposé, des cours de Pilates à ses élèves trois fois par semaine.

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