Monaco-Matin

Nice : il arrache le collier d’une retraitée et la blesse

- CH. P.

Rose-Marie, 88 ans, cherchait ses clefs dans son sac pour rentrer chez elle, avenue de Pessicart à Nice, quand elle a été agressée il y a cinq jours. Le voleur, sans scrupule, est arrivé parderrièr­e et lui a arraché le sac faisant chuter la vieille dame. Sa tête a heurté un poteau. L’agresseur a pris la fuite en courant, s’est débarrassé du sac mais a gardé un porte-cartes. Il a effectué deux achats de tabac avec le mode de paiement sans contact avant d’être appréhendé par la police. Entre-temps, les enquêteurs avaient visionné la scène grâce aux images d’une caméra de surveillan­ce. Le suspect, un certain Chaba Kouiki, Tunisien de 31 ans à l’identité incertaine, a d’abord nié toute implicatio­n. Jusqu’au moment où les preuves se sont accumulées.

« J’ai commis une grosse erreur »

Jugé hier dans le cadre d’une comparutio­n immédiate, le prévenu présente ses excuses : « J’ai commis une grosse erreur. » Sa victime tente de se remettre de ses émotions. La question des dommages et intérêts sera examinée lors d’une autre audience, dans quelques mois. Le président Alain Chemama cherche à savoir qui est cet homme qui apparaît sur l’écran de télévision, en direct depuis la maison d’arrêt de Nice. En situation irrégulièr­e, il fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire. « Je ne savais pas. Je ne lis pas le français », répondil en arabe en présence d’une interprète. « Vous avez signé le document administra­tif qui vous a été traduit », note le magistrat.

« Extrêmemen­t graves »

Coiffeur de formation, Chaba Kouiki serait venu en France où il vivrait de petits boulots non déclarés dans le bâtiment. Il serait en ménage avec une mère de quatre enfants. At-il donné une fausse identité aux policiers lors de sa garde à vue ? Il le nie.

« Vous êtes-vous rendu compte de l’âge de la victime ? », questionne sur un ton badin le président Chemama. « Pas du tout », jure le prévenu.

Le procureur qualifie les faits d’ «extrêmemen­t graves, sauvages sur une femme âgée qui venait de faire ses courses. » Matthias Placette requiert trois ans d’emprisonne­ment à effecteur sur-le-champ et dix ans d’interdicti­on du territoire. En défense, Me Bardon invoque un « acte isolé, irréfléchi », d’un homme « inconnu de la justice. Ça ne lui ressemble pas disent ses proches. » Relaxé pour la déclaratio­n de fausse identité, Chaba Kouiki a, en revanche, été reconnu coupable de vol avec violences. Condamné à trente mois de prison assortis d’un mandat de dépôt, il est frappé d’une interdicti­on du territoire pendant cinq ans.

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