Micaleff au poin(g) mort
Coupé net dans son élan. Dans sa quête d’un ticket pour les Jeux Olympiques de Tokyo, Hugo Micallef n’ignorait pas que le chemin serait semé d’embûches. Qu’il faudrait encaisser les coups sur les rings pour espérer représenter la bannière monégasque en terres japonaises. Mais jamais le boxeur monégasque n’aurait pensé que l’adversaire qui freinerait sa soif de victoires serait le Covid-19. Non, le virus n’a pas terrassé le jeune homme mais a eu raison des épreuves européennes qualificatives à Londres, lesquelles avaient d’abord été maintenues en dépit du bon sens. Une grandmesse qui mettait aux prises quelque 350 boxeurs du continent. Un coup d’arrêt, donc, pour Hugo Micaleff qui, en seizième de finale, l’avait l’emporté sur Milan Vrankovic, un Serbe d’1m87 à l’allonge favorable.
En huitième, le Monégasque devait affronter Pat McCormack (*), un Anglais classé numéro 1 dans sa catégorie. L’opposition devra attendre… 2021. Tout comme les Jeux Olympiques de Tokyo, reportés à l’an prochain.
Entraînement et PlayStation
En attendant, même confiné dans son domicile à Monaco, Hugo Micaleff n’entend pas stopper sa progression. Métamorphosé physiquement – grâce aux camps d’entraînement à Miami, en Thaïlande et en Turquie – il poursuit un entraînement intensif pour assouvir son rêve de gosse : porter les couleurs rouge et blanche aux Jeux Olympiques. « Je suis confiné à domicile avec mon préparateur physique. Il continue à m’entraîner 6 à 7 jours par semaine. On travaille la musculation, le cardio, la technique. C’est au plus proche de ce que je fais habituellement », confie l’intéressé qui, bien que bourreau de travail, laisse place aux loisirs. « On passe aussi une partie de notre temps, hors entraînement, à jouer à la Playstation tous les deux, et en ligne avec nos amis dont Charles Leclerc. » L’histoire ne dira pas s’ils s’affrontent – virtuellement – sur les rings de boxe ou sur l’asphalte des Grands Prix de Formule 1. * Face à ce boxeur, il avait perdu le combat en quart de finale des Jeux européens à Minsk (Biélorussie), en juin 2019.