La méprise de Glasgow
Vendredi octobre
, un homme est interpellé à l’aéroport de
Glasgow en Ecosse à sa descente d’un vol en provenance de Roissy-Charles-deGaulle. L’Agence
France Presse (AFP) annonce dans la soirée que, selon la police écossaise, ses empreintes digitales correspondent à celles du suspect n° dans l’affaire de la tuerie de Nantes.
C’est le début de plusieurs heures effrénées durant lesquelles différents médias, toujours en s’appuyant sur des sources policières, assurent que cet homme, signalé par une dénonciation anonyme, circulait avec un passeport volé en , qu’il vivrait depuis longtemps en Écosse où il se serait à nouveau marié, qu’il aurait un pied-à-terre dans les Yvelines et aurait fait plusieurs allers-retours au fil des ans. Ce n’est qu’aux alentours de minuit que le procureur de la République de Nantes appelle à «la prudence », sans pour autant fournir de nouveaux éléments. On ne saura que le lendemain que les empreintes relevées dans les Yvelines ne correspondent pas à celles de De Ligonnès.
Le octobre, soit le lendemain, peu avant heures, le résultat définitif du test ADN tombe et confirme la terrible méprise.
Il est finalement libéré et innocenté après vingt-six heures de garde à vue. L’homme arrêté par erreur est Guy Joao [photo AFP], un retraité âgé de ans, demeurant à Limay dans les Yvelines, en couple avec une Ecossaise.
En février dernier, très éprouvé par ce qui lui était arrivé et voulant comprendre comment il s’était retrouvé dans cette situation, il n’excluait pas de déposer plainte en Ecosse contre la police française.