Nathan, dans le « On teste une nouvelle
« On fonctionne un peu en mode laboratoire. » Vendredi 17 avril, un mois après le début du confinement, Nathan Kumaravelu a rouvert Mother India, son restaurant, pour proposer de la vente à emporter.
Dans la rue Jules-Gilly, il a posé un panneau pour informer les passants. Peu nombreux à circuler dans cette ruelle du Vieux-Nice, un quartier que le confinement a mis sur pause, comme les autres.
Il a aussi posté un message sur la page Facebook de Mother India. Avec deux numéros de téléphone où les personnes peuvent commander du mercredi au dimanche (1).
« La reprise s’est bien passée, témoigne-t-il au lendemain de sa première semaine. On a préparé environ quinze repas par jour. Aujourd’hui, notre objectif c’est de se faire connaître, capter une nouvelle clientèle et la fidéliser. » Il prépare ainsi l’après. « Quand les restaurants seront autorisés à accueillir des clients, nous devrons espacer les tables. Or, comme notre salle est petite, nous ne pourrons y accueillir que sept personnes. »
«Segrouper»
«Deplus , enchaîne Catherine Walfard, sa compagne, la psychose du coronavirus va durer. Les gens seront rétifs à se retrouver à côté d’inconnus dans un restaurant. »
Ils tentent donc de mettre à profit cette période « suspendue » pour chercher des voies nouvelles et faire face à un avenir qu’ils savent très incertain. « On doit trouver des solutions pour mettre en place une nouvelle forme de restauration », analyse-t-il. Quand le confinement a démarré, Nathan n’avait pas fait le choix des grandes plateformes de livraison : « Les marges qu’ils prennent sont élevées, ce n’est pas rentable pour nous. Par ailleurs, les livreurs sont mal payés. » Aujourd’hui, il sait que pour que son restaurant survive au coronavirus, il va devoir proposer des livraisons à domicile. Aussi, en ce début de semaine, il réfléchit, avec sa compagne, aux modalités : «On regarde avec notre banque, le Crédit