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La gestion de l’après 11 mai préoccupe l’ensemble des Français et s’apparente à un véritable casse-tête pour les ministres qui travaillent sur plusieurs hypothèses
Le Conseil des ministres marquait, hier, l’occasion d’un premier tour de table sur les mesures à prendre en vue du déconfinement fixé à la date du 11 mai par l’exécutif.
Les différents ministres concernés ont remis à Matignon une première mouture de leurs plans sectoriels, qui seront intégrés d’ici la fin du mois dans un projet global aux allures de casse-tête.
Vers une limitation des déplacements ?
Une des premières hypothèses de travail serait notamment la limitation des déplacements interrégionaux. Une mesure qui pourrait, selon nos confrères de France Télévisions, s’étendre jusqu’à la mi-juin, où un premier bilan serait effectué. « On peut alléger le déconfinement dans les départements où le virus circule peu ou pas, mais à la condition que les gens habitant dans les zones où le virus est présent ne viennent pas importer le virus. Il faut éviter qu’il y ait un brassage de population, donc un brassage du virus » ,indiquait par ailleurs un ministre sur le site de franceinfo hier. Autre sujet important qui inquiète les parents français : la réouverture des crèches. Car, si un plan en trois étapes a bien été détaillé mardi par le ministre de l’Éducation nationale JeanMichel Blanquer concernant les écoles, collèges et lycées, rien n’a filtré jusqu’à présent pour les tout-petits.
Quid des crèches ?
« J’aurais aimé que le terme “petite enfance” soit évoqué à côté de celui des écoles », déplorait hier sur Europe 1 Élisabeth Laithier, adjointe au maire de Nancy. « Il est évident que nous ne pourrons pas avoir un retour massif à la crèche. Nous préconisons des petits groupes, comme ce qui se fait pour l’accueil des enfants prioritaires », a-t-elle poursuivi. Et pour ces différents thèmes, comme pour celui de la nécessité de la poursuite du télétravail, l’exécutif élabore ses pistes sans les communiquer pour le moment.
Dans le même temps, Emmanuel Macron se rendait en Bretagne pour appuyer la filière alimentaire, en « deuxième ligne » mais déterminante face à l’épidémie de coronavirus. Le chef de l’État a visité le Groupement agricole d’exploitation en commun (Gaec) de Roué, dans le Finistère, spécialisé dans le maraîchage. Il a ensuite fait étape au magasin Super U de Saint-Pol-de-Léon pour une « présentation du partenariat engagé avec les producteurs locaux ».